Independence Day

Independence Day
1996
Roland Emmerich

Voici sans doute l’un des films les plus sujet à la polémique. Il y a deux façons de voir le film : soit comme un énorme blockbuster rassemblant de grandes stars et proposant une invasion extraterrestre épique, soit comme une grosse bouse infâme faisant la part belle aux effets spéciaux tapageurs et voué à la gloire des américains, et reposant sur un scénario indigne de la science-fiction. Néanmoins ces deux visions sont toutes deux pertinentes et loin d’être contradictoires.

Comme cela est devenu sa marque de fabrique, Roland Emmerich nous met devant l’une de nos plus grandes peurs : notre extinction par une race extraterrestre supérieure (mais cela va de soit, car sinon il ne pourrait y avoir contact). À quelques jours du 4 juillet (jour d’indépendance des Etats-Unis, d’où le titre), un objet volant d’une taille colossale est identifié en direction de la Terre. Un astéroïde destructeur ? Non, l’objet ralentit à l’approche de notre orbite. C’est alors qu’une dizaine de disques de 25 km de large se détachèrent de l’objet, amenant un mouvement de panique auprès des états majors et de la population. Ne sachant que faire, le président (Bill Pullman) appela à la prudence, préférant attendre de voir l’évolution des choses. Mais pendant ce temps là, un ingénieur du câble, David Levinson (Jeff Goldblum), décrypta un message caché extraterrestre via nos satellites : un compte à rebours pour une mise à feu. Mais le temps de prévenir qui de droit, le mal était déjà fait : les plus grandes villes du monde balayées en un tir. La contre-offensive débute alors (avec Will Smith), mais la mission est un échec : leurs appareils sont protégés par un bouclier invisible. Une guerre perdue d’avance…

Ce qu’il y a de formidable avec ce genre de films, c’est qu’on dirait que l’invasion ne concerne que les Etats-Unis : tout démarre là-bas, ce sont les seuls à se battre, tous les héros sont de chez eux, et la solution ne peut venir que d’eux. Mais c’est sans oublier un président charismatique qui rassure tout le monde avec ses discours à grandes envolées lyriques, et une armée américaine qui ne compte que de valeureux soldats prêts à mourir pour leur nation. Donc oui, le film est abusivement pro-américain, et certains le digéreront très mal, mais mieux vaut en rire. En effet, prit au second degré, le film a un potentiel comique énorme, proposant une caricature à peine voilée du mode de vie américain. Mais de toutes façons, mieux vaut regardé le film pour ce qu’il est : un gros blockbuster qui nous attaque à grand coups d’effets spéciaux, d’ailleurs récompensés aux Oscars, et de bonnes scènes d’action épiques. Par contre, il est vrai que les explosions du film ont prit un coup de vieux, faisant un peu irréalistes et incrustées en post-prod. Certes pas un chef d’œuvre ni un film très intellectuel, il n’en reste pas moins une référence en matière d’invasion et nous gratifie d’un grand spectacle. En revanche, les deux suites « programmées » (probablement pas avant 2016) auront probablement beaucoup plus d’intérêt : les humains partant éclater la face aux ET chez eux.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *