The Legend of Dragoon
1999
Playstation
Graphismes : 16/20
À la manière des Finals Fantasy, le jeu propose des environnements 2D avec des personnages en 3D, et pour les combats de la 3D intégrale. Si les décors ne sont pas ce qu’il se fait de mieux, on notera en revanche que les personnages principaux sont bien travaillés, contrairement à nombre d’intervenants, et que les combats sont parmi les plus beaux de la console. En plus de quelques trop rares cinématiques, on aura le droit, via le mode combat à des séquences 3D graphiquement supérieures. Malheureusement, aucunes animations n’impressionnera, de même pour les boss, à part peut-être l’attaque ultime de l’Archange contre Méru, et ce probablement à cause d’un moteur graphique trop sophistiqué, limitant la surenchère d’effets visuels.
Jouabilité : 18/20
Si le jeu reprend les principes de bases des RPG tour par tour classiques, il réussi néanmoins à les rendre plus dynamiques qu’à l’accoutumé en intégrant un principe de combos. Autrement dit, chaque personnage gagne au fur et à mesure des niveaux des combos se présentant au moment de la frappe par un carré et au bon moment, il faut appuyer sur croix ou sur rond si l’ennemi tente de parer le coup. Le nombre d’attaques lors d’un combo peut s’élever à 7. Et tout les 20 combos réussis, votre combo gagnera en puissance et/ou SP avec un niveau maximal à 5. Si à la fin tout les combos sont au niveau 5, un nouveau combo dévastateur est accessible. Mais rassurez-vous, pour les lents un objet – cependant très onéreux – permet de réussir chaque attaque du combo sans rien faire. Mais en plus de ce système, vous aurez la possibilité de vous transformer en Dragoon. Pour cela, il suffit de charger une jauge grâce aux SP gagnés lors des combos. Le mode Dragoon permet de doubler sa défense et d’utiliser de puissantes attaques magiques. Les SP gagnés permettent aussi de gagner de l’expérience Dragoon dont le niveau est lui aussi limité à 5. Il est néanmoins regrettable que la force des dragoons soit de moins en moins intéressante au fur et mesure de la progression dans le jeu, voir carrément handicapante dès les derniers combos débloqués, bien supérieurs aux attaques dragoons.
Durée de vie : 17/20
On est plutôt proche du maximum pour le genre puisqu’on compte au bas mot 40 heures de jeu avec 10 heures pour le CD1, 6 pour le 2, 12 pour le 3 et de même pour le CD4, chose inhabituelle puisque généralement le dernier CD ne contient que le dernier donjon avec le boss de fin, mais c’est ici le plus fourni. En revanche, on déplorera le très faible nombre de quêtes annexes, s’élevant péniblement à quatre, rajoutant seulement 3-5 heures de jeu.
Bande son : 17/20
Pour l’époque, il était rarissime de trouver des voix dans un jeu et on comprend pourquoi. Si on apprécie l’effort fait pour avoir mit des voix et de surcroît les avoir doublé en français, on ne peut que constater que la qualité sonore laisse à désirer lors des cinématiques et que certains, comme le roi Albert, n’a visiblement pas été gâté. Les musiques environnementales passent pour leur part très bien, notamment pour le palais de cristal à Denningrade où on se surprendra à rester immobile pour en apprécier la mélodie.
Scénario : 20/20
Je suis bien évidement conscient que le scénario n’est pas parfait, loin s’en faut. L’échec du jeu peut se comprendre quand on regarde avec quelle maladresse nous est contée l’histoire. La mise en scène est régulièrement mauvaise, rendant même parfois le jeu ridicule. Certains passages font un peu cliché et d’autres encore sont complètement dispensables. Mais il n’en reste pas moins que l’histoire en elle même est extraordinaire, magnifique et que son potentiel est illimité. Son univers est sans aucun doute l’un des meilleurs de l’histoire du jeu vidéo. En gros, Soa le créateur a créé l’arbre divin qui a donné naissance à 108 espèces. 11000 ans avant le jeu, une guerre éclata entre les voliens (107°) et les humains (106°). Ces derniers pour se délivrer du joug volien ont fait appel aux dragoons, les chevaliers-dragons. Et Aujourd’hui, le dieu de la destruction (108°) menace la Terre de l’extinction et les dragoons sont à nouveau appelés à sauver le monde… Si un remake verrai le jour, le chef d’œuvre serait au rendez-vous.
Note globale : 18/20
Injustement relégué au rang de RPG de seconde main, le jeu pêche principalement par sa mise en scène bancale et la maladresse du scénario. Mais ce serait une bien belle erreur que de passer à côté de ce jeu ô combien exceptionnel. Le système de combat est dynamique, original et bien ficelé grâce aux combos. Les transformations en Dragoon sont propres et inspirées et donnent une tout autre dimensions aux combats. Il est par contre regrettable que le design des dragons soit à ce point raté. Les graphismes sont bons mais ne transcendent pas, la faute à des animations paresseuses. Malgré une présentation catastrophique, le scénario à un potentiel lattant inimaginable qui vaut clairement le détour. Fan de RPG ou d’héroïque-fantaisie, foncez !