Miss Bala


Miss Bala
2019
Catherine Hardwicke

Succès modéré aux Etats-Unis, le film aura majoritairement débarqué en VOD dans le reste du monde par la suite, ce qui est étonnant quand on sait que la réalisatrice Catherine Hardwicke fut incontournable sur la première décennie des années 2000 avec nombre de succès critiques puis commerciaux. Il faut dire qu’on aura rarement vu un film aussi pauvre scénaristiquement.

Américaine d’origine hispanique, Gloria (Gina Rodriguez) va retourner à Tijuana au Mexique, où elle a grandi, dans l’espoir d’obtenir un travail de styliste et aussi renouer avec une amie d’enfance. Seulement un soir, en boîte de nuit avec ladite amie, elle va se retrouver au milieu d’un règlement de compte entre une mafia locale et des forces de l’ordre corrompus, et les choses vont mal tourner : son amie sera portée disparue, et elle sera enlevée par les mafieux.

Rarement un film n’aura été aussi bancal au niveau de l’écriture. Après l’éternelle scène de la boîte de nuit et une histoire de styliste qui ne sera plus jamais abordée, on enchaînera coup sur coup connerie sur connerie. On la menace si elle balance, elle balance, donc elle est dans la merde, d’autant qu’on l’avait prévenu littéralement la scène d’avant du caractère ripou des flics du coin. Ensuite, elle s’évade, se fait rattraper par la CIA, puis devient une taupe car elle est trop conne pour faire valoir ses droits ou expliquer la situation. S’en suit le caméo le plus survendu de l’histoire : Anthony Mackie, déjà osef, mais carrément mis sur l’affiche sur Netflix. Re embrouilles de qui est avec qui, début de Stockholm, mais dans le vide. Le concours de Miss revient comme un cheveux sur la soupe, et n’est juste pas traité : elle doit y aller, et paf elle gagne, juste pour faire avancer l’histoire. Et puis surtout paye ta crédibilité de miss avec une candidate bouboule au regard d’huître… On dirait une scénario de film d’horreur de série B n’avançant que grâce à la connerie des protagonistes, mais c’est vendu comme un actionner thriller, sauf qu’au final c’est juste con et un peu lent par moments. Quelques plans esthétisés, une bonne mise en scène, un peu de tension, mais c’est bien maigre pour justifier le visionnage.

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2 réponses à Miss Bala

  1. Michel dit :

    Vous êtes dégueulasse, elle est pas si mal que ça l’actrice,et puis c’est voulu dans le scénario elle se fait rejeter au début du film par la responsable du concours de beauté, c’est une façon de prendre sa revanche sur les critères de beauté stéréotypés et le patriarcat…

    • Antoine dit :

      C’est juste de l’objectivité pure : aucun concours de miss n’a jamais eu de concurrente non longiligne, donc même si personnellement je préfère un peu plus de chair, c’est hors sujet, son physique ne colle pas à ce genre de concours, point. Et alors non, faut revoir le film, elle n’a jamais eu l’intention d’y participer, elle voulait devenir styliste, rien à voir. Faut pas s’inventer une vie pour voir ce qu’on a envie de voir, ça n’est juste pas le film, d’autant que paye ta revanche quand le concours n’a aucune valeur, puisque décidé avant même qu’il ne commence vu que le résultat a été acheté en amont.

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