Incontestablement la saga qui a le plus décollé du moment (passant de 207 M$ à presque 800 M$ entre le premier et dernier), Fast & Furious est passé de budy movie sympa à ultime film d’action. Mieux encore, depuis le quatrième volet, elle a gagné en maturité et nous a même offert un Fast Five bluffant tant le degré d’action atteignait des sommet, et nous régalant en prime d’un des meilleurs braquages de l’histoire. Mais au bout de six épisodes, le filon est-il toujours aussi bon ?
Annoncé dans la scène post-générique du dernier film, on apprenait que la mort de Letty (Michelle Rodriguez) n’était qu’une mise en scène, et qu’elle œuvrait toujours pour la police. Mais en réalité, suite à une investigation de Hobbs (Dwayne Johnson), elle serait passer du côté de l’ennemi en intégrant les rangs du criminel Owen Shaw (Luke Evans), ennemi public numéro un en quête d’une arme particulièrement dangereuse. Hobbs contacte alors Dom (Vin Diesel) et Brian (Paul Walker) pour leur faire part de l’information, et promet une réhabilitation pour tous en échange de la capture de Owen Shaw.
La formule de Fast and Furious 5 avait cartonné, et c’était peut-être grâce à la présence combinée de tous les acteurs importants de chaque volet. Ainsi, on retrouve Mia (Jordana Brewster), Han (Sung Kang), Roman (Tyrese Gibson), Gisèle (Gal Gadot) et les autres, toujours aussi taquins et conducteurs aguerris. Toujours plus d’action, toujours plus de cascades et d’explosions. Vraiment ? Eh bien à dire vrai la course contre le kart dans Tokyo a moins de gueule que l’attaque du train, et la poursuite du tank et le crash de l’avion sont moins impressionnants que le trimbalage de coffre blindé dans les rues de Rio. La quantité ne fait pas tout : les situations sont moins inspirées. De même, le scénario de ce nouveau film est presque vide, tout juste comprend t-on les raisons de cette chasse à l’homme, outre la poursuite de Letty. Plus grave encore, la fin fait un sacré bras d’honneur au troisième film, changeant d’une pirouette le méchant de l’histoire. Donc clairement, cette sixième aventure est en retrait par rapport à la précédente, mais ça reste une bonne purge d’action comme on les aimes. Espérons que le changement de réalisateur apportera une vision nouvelle et salvatrice pour le prochain film, sans quoi ce bon gros délire viril risque de tourner en rond.