Eyjafjallajökull

Eyjafjallajökull
2013
Alexandre Coffre

Deux grosses stars, l’un qui a battu des records au box-office, l’autre qui cartonne à la télé, un nom de glacier imprononçable où un volcan islandais (l’Eyjafjöll) avait fait des siennes : une pure comédie qui avait tout du grand succès. Mais avec « seulement » 1,8 millions d’entrées, le film rata de peu la rentabilité (budgété à 20 M€). Une chose est sûre, si problème il y a, cela ne venait pas de la campagne publicitaire, particulièrement agressive.

Comment pouvoir utiliser à moindre frais le nom du glacier islandais ? Facile : deux parents divorcés, Valérie (Valérie Bonneton) et Alain (Dany Boon), prenaient l’avion en direction de la Grèce pour assister au mariage de leur fille, quand soudain la nouvelle de l’éruption du volcan cloua au sol leur avion en Allemagne. Mais comment alors arriver jusqu’à destination ? Se haïssant au plus haut point, les deux anciens amants vont devoir mettre leurs rancunes de côté et s’entraider pour faire cette longue route ensemble. Mais ils vont vite se rendre compte que ni l’un ni l’autre ne voudra lâcher le morceau. Qui aime bien châtie bien…

À quelque mois d’intervalle sont sorti deux films assez similaires sur papier, mais bien différent dans la pratique. Ne pouvant lui non plus assister au mariage de sa fille non pas pour cause de volcan mais de grève, Un Prince (presque) charmant consistait lui aussi en un road movie comique avec l’amour à la clef, la parfaite inconnue étant remplacée ici par l’ex femme. Bien moins spirituel dans le cas présent, le film ne fait pas dans la dentelle, enchaînant les folies démesurées, que ce soit dans l’esprit de revanche ou dans les péripéties des deux voyageurs. Dans la vraie vie, personne n’est assez con pour s’arrêter sur l’autoroute, personne n’oublie le frein-à-main, personne ne vole un avion, et surtout personne n’apprend à voler sur un simulateur PC. Le scénario du film tient en un mot : grotesque. Si le pouvoir comique du film est indéniable, bien que pas énorme non plus, il faut bien avouer que l’histoire n’est qu’un immense gag pas très maîtrisé et plutôt lourd. C’est sûr, on ne s’ennui pas, mais un film aussi commercial et si peu réfléchit n’est pas très intéressant.

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