Le Club des Cinq

Le Club des Cinq
2012
Mike Marzuk

Grand classique de la littérature qui aura marqué bien des générations avec ses bibliothèques roses, la saga policière aura connu 21 ouvrages sous la plume de Enid Blyton entre 1942 et 63, avant d’être reprise après sa mort par Claude Voilier, écrivant quant à lui 24 tomes supplémentaires. Très populaires, ces histoires n’avaient pourtant jusqu’alors jamais été adaptées au cinéma, chose faite maintenant grâce à nos amis allemands. Appelée de par chez eux Fünf Freunde, cette saga cinématographique fait recette, augmentant de films en films avec pour le troisième volet la barre des 10 M$ de franchie, et nuls doutes qu’un quatrième est déjà sur les railles. Et c’est avec deux ans de retard que la France découvre enfin ce premier film, il était temps !

Ça n’était pas gagné au départ, mais l’adversité rassemble ! En vacances chez leur oncle, François, Michel et Annie ont d’abord reçu un accueil assez froid de la part de leur cousine Claude, initialement prénommée Claudine (Valeria Eisenbart) mais elle rejette ce nom trop féminin. Elle est solitaire, casse-cou et garçon manqué, et dans la vie seuls l’aventure, son chien Dagobert et son père l’intéressent. En sauvant son chien d’un piège de braconnier, ses cousins /cousine vont attiser sa sympathie, en démasquant un complot contre son père, ils vont devenir ses amis. Tous les quatre et leur fidèle Dagobert vont alors mener l’enquête pour confronter ceux qui en veulent aux travaux de son père.

Des enfants en quête d’aventure, c’est aussi vieux que le cinéma, et depuis Les Goonies, ce genre de productions se sont multipliées, même si aujourd’hui il semblerait que cette mode ne concerne plus que les pays de l’Est, comme la saga danoise Tempelriddernes skat (Le secret des Templiers). C’est généralement très mauvais et passablement débile, mais par moments ça détend, ça rappelle aux joies insouciantes de la jeunesse. Entre les deux, cette « Deutsche Produktion » offre son lot de dépaysement : sa mascotte canine, bien que trop aboyeuse, est attendrissante, les décors sont chaleureux, et la jeune Claude est un vrai bon personnage, très marqué et au fort potentiel évolutif. Mais en dehors de ça, l’enquête est cabotine, maladroite, invraisemblable et trop rocambolesque. Personne ne semble réfléchir et les coïncidences sont légions : une véritable aberration. C’est donc passablement gamin et exagératif, mais c’est aussi particulièrement reposant et qu’importe la qualité tant que l’œil pétille.

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