Les Vacances de Ducobu

Les Vacances de Ducobu
2012
Philippe de Chauveron

Partant d’un principe simple, un cancre abusant des pires stratagèmes pour tricher sur sa voisine parfaite, la bande-dessinée n’aura pas su se renouveler ni faire évoluer son concept. Et si l’inspiration a marqué des dizaines d’excellentes BD, la série s’est essoufflée, et ça n’est pas la première adaptation cinématographique, truffée de sacrilèges et globalement décevante, qui a changé la donne. Mais seulement voilà : L’Élève Ducobu a rassemblé presque 1,5 millions de spectateurs, et à l’image du Petit Nicolas, le coup des vacances faciles s’imposait, et avec de nouveau le million au compteur, il n’y pas de raisons de s’en priver.

Pour ce second film donc, Ducobu va avoir le droit à ses vacances d’été à la plage. Souhaitant passer du temps et peut être charmer la mère de Léonie Gratin, le père de Ducobu (Pierre-François Martin-Laval) va choisir de partir lui aussi en vacances d’été au soleil dans un camping au bord de l’eau. Hasard des choses, le professeur Latouche (Elie Semoun) sera lui aussi présent au camping, accompagné par sa nouvelle fiancée Mademoiselle Rateau (Joséphine de Meaux). Mais leur amour risque de ne pas durer face à la concurrence d’un ancien amant de Mme Rateau, aujourd’hui animateur au club Mickey : Esteban (Bruno Salomone). Des vacances placées sous le signe de l’amour, sauf pour Dubocu, fasciné par un trésor pirate.

Quand on part sur des bases aussi irrespectueuses, les à priori sont nombreux, et d’autant plus à l’annonce du projet. Toute la famille Ducobu qui change de casting, et le nouvel ambassadeur des cancres est encore moins ressemblant à l’original. Mais ce n’était visiblement pas assez, car le premier film est un véritable chef d’œuvre à côté de cette suite débile à souhait. Non, arrêtez de croire qu’un film orienté pour les enfants doit faire rire avec des « prout » et que l’histoire plus c’est navrant mieux ça passe ! Il suffit ! Pourtant amusant dans le premier film, Latouche devient ici caricatural au possible, surjoué à l’extrême, comme tous les autres d’ailleurs, et l’histoire, déjà pas brillante initialement, tient désormais à l’escroquerie pure et dure. Aberrant et minable, scatophile et gnangnan. Des personnages insupportables, une histoire risible : la messe est dite, le film est une honte comme on en voit rarement.

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