Terminator
1985
James Cameron
C’était il y a trente ans déjà, un certain James Cameron dévoilait, après un premier film, suite d’une série Z sur des piranha, son premier film original dont il a cosigné le scénario, avec à la tête du projet dans le rôle du méchant un certain Arnold Schwarzenegger, qui s’était fait connaître du public depuis peu avec les deux volets de Conan le barbare. Un film modeste qui réussi néanmoins à se classer premier lors de sa sortie, connaissant par la suite un maintient phénoménal, de même qu’une exploitation internationale importante, affichant un total de 78 M$ au compteur. Pas de quoi s’octroyer une place dans le classement des plus gros succès de l’année, mais la légende était née.
En 2029, le paysage de la Terre aura largement changé, et pas en bien. Les recherches sur l’intelligence artificielle auront abouti à une nouvelle génération de machines, remettant en cause le jugement des humains, se terminant par une rébellion sanglante. Peu ont survécu, mais c’est encore beaucoup trop pour les machines, incapables de lutter face à la contre-offensive de John Connor. Pour éviter cet affrontement, elles vont décider d’envoyer dans le passé un Terminator (Arnold Schwarzenegger) pour empêcher la naissance de ce révolutionnaire en tuant sa mère, Sarah Connor (Linda Hamilton). Ayant eu vent de cela, John va lui aussi envoyer son missionnaire dans le passé, Kyle Reese (Michael Biehn), en infiltrant la base ennemi pour se servir de leur propre machine.
Véritable référence dans l’univers de la SF, le film a poser les bases d’une nouvelle forme de voyage temporel avec à la clef un bel exemple de boucle. Pas forcément plus réaliste que les tentatives préexistantes, le film propose néanmoins sa propre logique, à l’image des voyages en eux même, ne transportant que des êtres organiques, expliquant ainsi le revêtement du Terminator, sans quoi il n’aurait pu voyager de la sorte. Dans l’absolu, le transport de la matière serait probablement plus facile, mais admettons. Une logique certes personnelle, mais au moins suivie à la lettre, et tout se tient. Les robots ne savent que le nom de la mère de John car les archives de la ville ont brûlé, obligeant à chercher dans l’annuaire, tandis que Kyle a eu le privilège d’être informé par John, expliquant donc son avantage et la mise en place de tout ça. Une histoire très intéressante donc, avec des scènes bien gore et qui envoient du lourd, non sans rappeler son contemporain Robocop, autant du point de vu artistique que technique, notamment pour les maquillages cybernétiques. Néanmoins, ce film étant sorti trois ans avant et ayant un budget moitié moins important, le résultat est forcément un peu cheap et a très mal vieilli. On pense notamment à la scène de l’œil, faisant clairement appel à une marionnette risible. Un très bon film donc, qui restera à jamais une référence, mais le temps ne lui rend pas hommage.