Dragon Ball Z : Battle of Gods

Dragon Ball Z : Battle of Gods
2013
Masahiro Hosoda

Alors que la franchise Dragon Ball était à l’arrêt depuis la diffusion de l’anime Dragon Ball GT, suite non-approuvée par l’auteur du manga que beaucoup ont vécu comme une trahison malgré nombre de bonnes idées, notamment dans les derniers épisodes avec un Baby terrifiant, une nouvelle forme d’évolution surpuissante (Super Saiyan 4), d’autant plus classieuse quant elle est dérivée à la fusion des deux protagonistes principaux, sans compter d’autres retours fracassants. Mais il semblerait que le maître Akira Toriyama, créateur du manga, reprenne du service, puisqu’après avoir supervisé ce nouveau film, couronné de succès avec plus de 50 M$ récoltés (malgré que certains pays comme la France n’aient pas connu de sortie en salle), un autre film est sorti, et une nouvelle série faisant suite au manga (et remplaçant donc GT) étant actuellement en cours de diffusion.

Depuis la victoire contre Boo, le calme était revenu sur Terre, mais rien ne dure éternellement. En sommeil depuis 39 ans, le Dieu de la destruction et être le plus puissant de l’univers, Beerus, s’est éveillé, bien décidé à affronter le légendaire Super Saiyan God suite à rêve prophétique qu’il a fait. Déçu de sa rencontre avec San Goku, battu d’une simple pichenette, il va alors se rendre sur Terre, en espérant que parmi les autres Saiyans se trouve le fameux Dieu.

Il y avait deux façons de voir l’arrivée de ce film : être médisant en bavant que ça n’est qu’une honteuse façon de capitaliser sur l’un des mangas les plus populaires qui fut, ou simplement se dire que ce retour est du fan-service qui n’essaye pas de prouver quelque chose, voulant juste retrouver par nostalgie leurs héros d’antan. Au final les deux partis avaient raison, car le film est sans prétention, nous rappelle au bon souvenir de presque tous les protagonistes en les réunissant autour d’une grande fête, met une nouvelle fois Goku face à un adversaire largement plus fort et qui nécessite de se surpasser, fait planer une grande menace sur la Terre, mais apaise la situation par des blagues potaches avec Trunk et Sangoten. Et d’un autre côté, le film enrichi l’univers avec une nouvelle transformation, de nouveaux personnages, avec clairement l’idée de développer tout ça par la suite. Un retour loin d’être désintéressé donc, mais c’est justement ça qui rend le film plus intéressant. Il n’est pas là pour se suffire à lui même, voulant s’inscrire dans un tout qui a vocation à s’étendre. Et ce que le film propose s’inscrit très bien dans la continuité, repoussant toujours plus les limites. On est bien sûr très loin du niveau d’enjeux du Trunk du futur ou de la claque de hausse de niveau qu’on a pu connaître lors des précédents tournants majeurs, mais entre des designs novateurs, des graphismes au top et des personnages intéressants, le film incite à beaucoup d’optimisme quant au développement de la franchise. Un retour un peu facile et qui caresse le fan dans le sens du poil, mais le plaisir de retrouver l’esprit d’antan en si grande forme l’emporte, et on a hâte de voir ce que le futur nous réserve.

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