Le Journal d’une femme de chambre

Le Journal d’une femme de chambre
1964
Luis Buñuel

Déjà adapté quatre fois au cinéma, dont trois en France avec la nouvelle version sortie en mars dernier, nous allons nous intéresser aujourd’hui à la troisième et plus populaire version du livre d’Octave Mirbeau. Dans la France des années 30 (normalement dans le livre l’action se situe en amont, fin XIX°), on suivra les péripéties de Célestine (Jeanne Moreau), une femme de chambre. Parisienne descendue travailler en province, elle va rapidement devenir l’objet de tous les désirs, que ce soit du patriarche, du mari, du voisin ou même du jardinier, devenant par la même occasion la hantise des femmes du coin. Une situation qui n’est pas pour lui déplaire, et elle compte bien en tirer parti.

La servitude d’antan, ça pouvait être très dur, et cela alimentait la haine de la haute société, souvent dédaigneuse avec ses employés, mais cela peut aussi être une position confortable, honorable et jouissant de contacts privilégiés. On pouvait alors s’imaginer le genre de péripéties à la Downton Abbey, mais on restera focalisé sur la convoitise que suscite la fameuse femme de chambre. Beaucoup d’excitation, de tension, de jeux de pouvoir, nous amusant par moments. Voir tout ces combats de coqs mêlés avec un arrivisme putassier de la part Célestine donne du piquant au film, et on ose aller assez loin et actes et en paroles. Il serait d’ailleurs intéressant de comparer avec la toute fraîche version, qu’on imagine mal aussi libérée. Mais bon, ça reste simpliste, longuet, et la fin n’est pas très concluante.

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