Rocky II

Rocky II
1979
Sylvester Stallone

C’était une évidence, avec un ratio bénéfices / chiffre d’affaire de 99,6%, il était strictement impossible que Rocky ne débouche pas sur une suite, et les choses n’ont pas traîné : moins de trois ans d’écart entre les deux films. Sylvester Stallone reprend ainsi les manettes après avoir gagné ses galons, et son chemin était tout tracé : un match retour, sorte de second round du premier film. Point d’Oscars ici, et des recettes en forte baisse (tiers de moins). Suite logique, mais trop facile.

Son combat improbable contre le champion en titre Apollo Creed l’a propulsé au sommet, mais Rocky Balboa (Sylvester Stallone) a finalement tourné les talons au monde de la boxe. Son match lui a rapporté beaucoup, mais il a aussi subit de lourdes blessures, et continuer risquerait d’aggraver les choses, voir de le rendre aveugle (chose assez classique dans ce milieu paraît-il de part les dégâts à la tête). Il pensait reprendre une vie normale avec Adrian, son grand amour, mais entre une reconversion difficile et un Creed qui réclame un match retour pour prouver que sa victoire n’était pas un hasard, il va finir par céder.

Marrant de voir comment on oubli les choses, et cela rend Match retour encore meilleur. Le parallèle entre les deux protagonistes et leurs rôles mythiques de boxeurs était déjà jouissif, mais il reprenait aussi la trame de ce second Rocky avec le fameux œil gauche quasi aveugle avec la scène de la baffe. Malheureusement ce retour n’est aussi bon en l’occurrence. La première partie est excellente avec Rocky qui découvre les joies de l’argent, lui qui n’avait jusqu’alors connu que la misère. Il fait bien évidemment n’importe quoi et se voit obligé de revenir la queue entre les jambes, avec une plongée très drôle dans la publicité, mais la suite est bien moins inspirée. Encore de longues périodes de flottement, et il faudra attendre le troisième acte pour enfin avoir droit à un entraînement intensif avec le match retour. Mêmes protagonistes, mêmes enjeux, même combat, ou presque. Encore une fois, le parallèle avec la vie de Stallone donne une seconde lecture au film, décidément très personnel puisque c’est un peu ce qui lui est arrivé, et le film est bien fait, mais mise à part l’originalité de la première partie, pas assez approfondie, cette suite est timide et ne se démarque que trop peu.

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