Quand on veut que les choses soient bien faites, il faut le faire soit même. Et pour son troisième film en tant que réalisatrice, après 15 ans d’absence, Jodie Foster a voulu traiter d’un sujet fort : la déchéance d’un homme et comment il y fait face. Et pour redorer le blason de son ami Mel Gibson, elle lui confiera le rôle titre.
Comme dit précédemment, on suivra Walter Black (Mel Gibson), un homme effondré. Depuis deux ans, il a hérité de l’entreprise de jouets de son père mais tout ce qu’il a fait a entraîné la boîte dans une situation de quasi faillite. Sa femme (Jodie Foster), marre de traîner un boulet, lui a ordonné de quitter la maison. Son état affecte aussi ses deux fils : le plus jeune (8 ans) est presque un fantôme ignoré de tous et le plus grand, Porter (Anton Yelchin), a monté une affaire de triche. Mais tout changea pour Walter le jour de sa tentative de suicide. Il prit la décision de ne plus que parler au travers d’une marionnette de castor. Si cette thérapie laisse perplexe sa famille, elle fera néanmoins ses preuves et permettra de remettre son entreprise à flot. Mais peu à peu, Walter va sombrer dans une schizophrénie dévastatrice…
Voilà un sujet difficile à traiter car il faut conserver tout le sérieux et la noirceur possible. Et faire parler une marionnette de castor représentait un sacré risque comique et donc dévier du message principal : l’homme possède un mental d’acier qui fait que quel que soit le drame ou le traumatisme qu’on subit, si on en a la volonté, on peut tout surmonter. Mais pour réussir à faite passer autant de sentiments, il faut des acteurs capable de les porter. Et heureusement, le casting est très solide puisqu’en plus des trois acteurs sus-nommés, excellents d’ailleurs, on retrouvera la non moins talentueuse Jennifer Lawrence. Néanmoins, on pourra toujours reprocher au film d’être un tantinet lent et résolument trop sombre. Reste un beau film porter par un Mel Gibson bluffant.