Rarement un film aura autant fait parlé de lui. Doté d’un budget ridicule de 15 000 $, le film a engrangé plus de 193 millions grâce à un buzz phénoménale comme quoi les gens hurlaient de peur et que Spielberg lui même aurai eu la peur de sa vie en regardant le film. Mais plus un film fait parler de lui, moins j’ai envi de le voir et deux ans durant, j’ai joyeusement esquivé le film. Mais les chaînes de télévision en ont décidé autrement…
Que se cache t-il derrière ce film d’horreur tout juste équipé d’une caméra ? L’histoire est celle de Katie et Micah, un jeune couple fréquemment dérangé par des terreurs nocturnes dont Katie souffre depuis ses huits ans. Il lui arrive d’entendre une voix, des bruits de pas, de ressentir une présence hostile la nuit. Pour pouvoir dormir plus sereinement, Micah décide de filmer chaque scène de ses jours, en particulier la nuit. Ils font même appel à un spécialiste pour y voir plus clair et il corrobore la thèse d’un esprit maléfique qui rode. Et plus le temps passe, plus les manifestations sont violentes…
La première partie du film est véritablement hilarante grâce au personnage de Micah qui voit toute cette histoire comme un jeu et tel un grand gamin, il cherche à faire mumuse avec le démon. Les dialogues bien sympa et piquants sont très fortement aidés par un doublage qui change la donne. Le doubleur de Micah n’est autre que celui d’Onizuka dans GTO ou encore Léo dans la série magique Charmed. Cela a t-il le même impact sur ceux qui ne le connaissent pas ? En tout les acteurs sont bons et la mise en scène, à priori bordélique et peu esthétique, se révèle maîtrisée et efficace en matière d’immersion, surtout quand il s’agit, pour la seconde moitié du film, de nous faire peur. Car oui, le film fini par avoir raison de nous à force d’installer une ambiance pesante et stressante, particulièrement forte dans la toute fin. Toute fois, si la fin conclut le film avec brio, elle reste assez décevante d’un certain point de vu et est aussi trop prévisible et classique. Sans atteindre l’intelligence et l’efficacité cardiaque de Insidious, Paranormal Activity signe une belle performance et prouve plus que jamais que la force d’un film d’horreur se joue beaucoup plus sur sa psychologie que sur ses effets spéciaux.