Certains films visent un public en particulier, comme ici avec ce teen-moovie qui vise les jeunes, ou en tout cas les attires. Dans une salle de 500 places, moins d’une dizaine de sièges vacants et quasi exclusivement des ados entre 12-18 ans, avec quelques étudiants à la vingtaine dans le lot (on se sent vieux des fois). Et selon les premières estimations, l’engouement est national.
L’histoire du film ressemble à un sacré foutage de gueule : trois lycéens organisent une fête pour l’anniversaire de l’un d’eux (Thomas Mann). Et 90% du film consistera à regarder cette fête. Mais il ne s’agit pas d’une fête ordinaire : c’est la grosse partie du siècle. Mais organiser la soirée d’un looser qui n’est pas du tout populaire, c’est compliqué. Du coup, tout est bon pour faire parler de la soirée : racolage de base et autres annonces personnelles ; site internet ; commentaire facebook ; messages radios ou encore article dans un journal. Et très vite, des centaines d’invités vont se pointer et ramener des bombasses et des litres d’alcool. Thomas, l’hôte, va perdre le contrôle et la soirée va déraper plus que n’importe qui aurait pu prévoir. Pour les habitants de Pasadena, cette nuit va devenir légendaire.
Faire un film entier sur une fête de malade, c’est osé. Mais encore faut-il avoir la force nécessaire pour nous happer tout du long. Et c’est précisément ce qui se passe. Trois blaireaux qui rameutent des bombes et s’éclatent en compagnie de 1500 fêtards, c’est tout simplement mythique. Mais la force du film c’est aussi tout ses personnages secondaires qui rendent inoubliable la soirée, comme le voisin de quarante ans qui y va à fond, les deux gardiens de sécurités psychopathes, le dealeur fou furieux, le nain, le chien et bien sûr les trois compagnons d’infortune. Très drôle du début à la fin, le film nous donne sacrément envie de faire la fête !