Quand un film marche très bien, qu’importe si les critiques sont catastrophiques, on fait une suite. C’est l’une des lois les plus importantes et respectée à Hollywood : si le ratio recettes/budget est supérieur à 2,5 alors une suite est envisageable. Et avec un ratio avoisinant les 4, Le Choc des Titans s’est bien évidemment vu doter d’une suite. Aux vus de la propension de mauvaises suites et la qualité du premier, il y avait de quoi craindre le pire…
Le film se déroule quelque quinze ans après les évènements du Kraken. Persée (Sam Worthington) est redevenu pêcheur et s’occupe seul de son fils depuis la mort de Io (l’actrice devant avoir refuser de rempiler). Mais pour sauver son père Zeus (Liam Neeson) retenu captif par Hadès (Ralph Fiennes), cherchant à libérer Chronos (père des trois frères de l’Olympe), Persée devra ressortir les armes et faire face à ce qu’il est : un demi-dieu. Rassemblant d’autres demi-dieu (dont Andromède (Rosamund Pike)), il devra mener cette guerre.
Encore une fois, l’histoire brille par son inconsistance légendaire, aussi vide que dans le premier. Après avoir arrêté le Kraken, Persée doit arrêter Chronos. Dans les deux cas il s’agit d’un truc gigantesque d’une lourdeur infâme et au design peu inspiré. On pouvait d’ailleurs croire que le film ferait preuve de dynamisme et nous impressionnerait graphiquement comme souvent avec les gros bluckbuster, mais il n’en est rien. Souhaitant offrir un côté plus sombre et dramatique au film, les couleurs sont sobres et plutôt terne. Or quand on a un film qui affiche l’une des pires 3D de l’histoire, le résultat est horrible, illisible, moche et austère. Et comme pour dans le premier, les effets spéciaux sont indignes et on s’étonnera de ratages grossiers et minables tels les cyclopes. Comble du vice, Jonathan Liebesman est à la réalisation et prouve une nouvelle fois son incapacité à filmer proprement. On peut le dire, le film est graphiquement très laid. Ça ne sera pas non plus les acteurs qui sauveront le film tant ils semblent dégoûtés de participer à ce massacre. Certes de manière globale le film fait légèrement mieux que son prédécesseur mais le résultat est encore une fois indigeste. Sur les affiches on pouvait lire « redoutez la colère ». Ils auraient dû rajouter… « des spectateurs ! »