Autre héros de Marvel emblématique des Avengers, Hulk fut une adaptation problématique. Ce premier film se heurta à une réception difficile au niveau des critiques et au box-office où il ne brilla pas tellement. Il est vrai qu’un géant vert distributeur de légumes ou proposant des prêts, ça a de quoi laisser perplexe.
Comme pour tout bon premier film de super-héros, le film raconte les origines de son héros. Si certains films ont mieux réussi que d’autre cette étape (comme par exemple les excellentes présentations de Batman Begins ou Captain America), elle reste un point primordial. Et c’est là que échouera une première fois le film : un physicien psychopathe en quête de régénération cellulaire va inoculer une mutation pathogène à son fils. Trente ans plus tard, Bruce Banner (Eric Bana) va lui-même, par pur hasard, se lancer dans la recherche d’une cure pour guérison spontanée à coup d’ondes gamma. Mais suite à un accident de travail, il va s’en retrouver irradié et cela va réveiller en lui les gènes implantés par son père. Et dès qu’il s’énerve, il devient grand, fort et vert.
Le constat est irréfutable et malheureux : Hulk n’a pas la carrure d’un héros (du moins dans ce film là). Son histoire est risible, irréaliste et scientifiquement parlant, frise le ridicule. Et comme bien souvent, il faut attendre 45 minutes pour que le film démarre réellement. Mais démarre t-il vraiment ? Non. Le rythme est d’un bout à l’autre lent et seul la séquence de fuite dans les montagnes sort du lot. Le reste consiste en une démonstration de la nullité extrême des acteurs, surtout l’inexistante Jennifer Connelly qui est aussi insipide que débile. Le père de Hulk est quand à lui tout simplement navrant. Mr. moustache est tout aussi mauvais. Mais la palme de canard revient incontestablement à Eric Bana qui parvient au triple exploit de n’avoir aucun charisme, aucun talent et aucun charme. La réalisation bande-dessinée n’est pas géniale non plus et même si la grosse production est là, le reste est anecdotique ou gênant. Cela aurait pu marquer la fin de Hulk mais finalement, cinq ans plus tard débarquait L’Incroyable Hulk, reléguant celui-ci au rang de brouillon raté. Ce qu’il est…