The Dictator

The Dictator
2012
Larry Charles

Très grand évènement de l’année, le quatrième film de l’humoriste américain Sacha Baron Cohen avait fait un sacré buzz. Après avoir été un gangster (Ali G), un immigré kazakh (Borat) et un styliste gay (Brüno), il incarne ce coup-ci un dictateur. La promotion du film restera dans les annales entre ses présences déguisées dans les cérémonies et sur les plateaux télé avec surtout le coup du cadavre à Cannes. Si certains sont trop choqués par ses films pour les apprécier, force est de lui reconnaître un sacré talent commercial.

The Dictator, c’est donc le film des frasques du plus impitoyable de tous les dictateurs : le général Aladeen (Sacha Baron Cohen). Auto-proclamé grand chef spirituel et dirigeant de la république du Wadiya, il est haït par tous et les gouvernements du monde entier le somme de quitter le pouvoir sans quoi ils lanceront une attaque à son encontre. Pour calmer la situation, ou pas, Aladeen va se rendre au siège des nations unies en Amérique pour négocier. Pour son oncle (Ben Kingsley) désireux de prendre le pouvoir, l’occasion est parfaite pour le faire disparaître et manipuler un sosie à sa place.

Oubliez Borat et ses dérapages monumentaux, Aladeen ne souffre aucune limite. Le film commence par la présentation des lieux avec une situation en Wadiya à mourir de rire tant l’oppression est maximale et démesurée. Le génie retombera un peu avec les histoires entre le dictateur déchu et abandonné et la jeune militante sociale Zoey (Anna Faris) qui fait perdre du comique mais cela se fait au profit d’un peu plus de profondeur et permet de le faire évoluer, donnant ainsi l’occasion de remettre tout le monde à sa place à la fin. Mais du début à la fin, le film nous fait rire à gorge déployer grâce à un comique de répétition énorme (genre le dictateur chinois) et à un comique de situation de grande finesse avec notamment la balade en hélicoptère d’anthologie. Et les guest se poussent pour participer à ce géant délire hors du commun : John C Reilly, Megan Fox, Edward Norton ou encore Gad Elmaleh. On excusera du coup au film son côté brouillon et son montage approximatif qui donne des transitions saccadés et bancales. Mais quand c’est si bon, si fin dans la grossièreté et tellement politiquement incorrect, on ne peut qu’applaudir des deux mains.

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