Illustre inconnu en France, il est en revanche un immense icône des arts-martiaux dans son pays natal, la Chine. Grand spécialiste du Kung-Fu Wing Chun, il fut le maître d’un certain Bruce Lee, amenant son art dans une autre forme d’art, qui lui rend ici l’hommage mérité.
Personnage ayant réellement existé, le film nous plongera à un tournant de sa vie : les années 30. À cet époque, Ip Man (Donnie Yen) vivait paisiblement dans la ville de Foshan, au Sud de la Chine. Les arts-martiaux sont l’emblème du village, domaine où il est le grand maître absolu avec ses techniques de Kung-Fu que lui seul connaît. Mais pour sa famille, il a décidé de ne pas s’y mêler au delà du simple obit. Mais quelques mois plus tard, le Japon envahis le pays, accaparant richesses et vivres, laissant mourir les locaux. Pour l’honneur de sa patrie, Ip man devra sortir les armes.
Un film tiré d’une historie vraie a toujours plus d’impact de par son authenticité, mais comment être sûr quand il s’agit d’une œuvre chinoise ? Quand on voit comment sont représentés les chinois, et comparativement le portrait assassin de ces monstres de japonais, difficile de ne pas sentir l’appel du pied patriotique. Ça serait même presque un sujet d’actualité sur la persécution Israélienne sur la Palestine. Mais outre cet aspect endoctriné, qui n’est au fond pas très dérangeant, l’intérêt du film se situe bien évidemment dans ses affrontements, plus techniques que musclés. Et entre de l’inventivité et des chorégraphies magnifiques, le film réussi sans mal l’épreuve des combats, qui réussissent à la fois à paraître réalistes et à impressionner. Et malgré des performances locales discutables niveau acteurs, on suit l’histoire avec intérêt, d’autant que son caractère sombre est maîtrisé, évitant les excès. Un grand film d’arts-martiaux qui ravira les amateurs.