Ou comment l’emplacement de son nom à un mariage peut changer la vie. Lâche qui n’a jamais osé demander sa copine en mariage durant leur cinq années de concubinage, Eric (Lannick Gautry) s’apprête à assister douloureusement au mariage de son grand amour Marie (Louise Monot), alors même qu’il vient de lui faire l’amour sur la table des invités, en pleins préparatifs. Ayant dû un peu pousser les assiettes, il se retrouve avec les noms des personnes avec qui il doit passer la soirée, devant choisir lui même l’agencement. À cette table, il devra replacer Marjorie (Audrey lamy), la sœur de la mariée, célibataire dépressive, David (Arié Elmaleh), son colloc le photographe, Pierre (Franck Dubosc) et Catherine (Elsa Zylberstein), couple bobo qui bat de l’aile, Pierre allant voir très souvent ailleurs, et Arnaud – responsable d’une galerie d’art – et Edith (Shirley Bousquet), qui tentent d’avoir un enfant. Il ne s’en rendra pas compte tout de suite, mais ces petits bouts de craton pourraient changer bien des vies, y compris la sienne.
Reposant sur le principe de réalités alternatives, le film nous propose de découvrir les possibilités engendrées par un agencement différent des places, à ceci près que notre héros (Eric), prend à chaque fois conscience du futur qu’il vient de choisir, lui permettant d’améliorer petit à petit l’issue de chaque histoire. Alors évidemment, on ne sera pas surpris par les aboutissants, tout se passant pour le mieux pour qui le mérite, tout en respectant bien sûr le principe élémentaire et illusoire du libre-arbitre. La structure du film n’est pas bien originale, mais plutôt bien exploitée, et un soin à peu près égal a été apporté à chaque histoire, toutes intéressantes à leurs manières. Placé sous le signe de la comédie, le film peut aussi compter sur une bonne dose d’humour efficace, certes facilité par le comique de répétition. On s’amuse bien, et sans parler d’audace, on doit au moins reconnaître au film un brin de créativité, si rare dans les comédies françaises.