Adaptation du roman « Est-ce ainsi que les femmes meurent ? » de David Decoin, le film n’a visiblement pas compris une chose pourtant essentielle : les gens se foutent de tout, surtout des meurtres. Alors de là à s’apitoyer dessus… Bon dieu, un peu de décence !
En effet, l’histoire du film s’axe autour d’un meurtre : une jeune fille poignardée dans la nuit. Cette nuit là, dans les deux immeubles donnant sur la rue où s’est déroulé l’incident, 38 personnes ont potentiellement été témoins de la scène. Personne n’a rien vu, personne n’a rien entendu, tout juste une personne croyant à une femme bourrée, reparti se coucher. Mais l’un d’eux, Pierre Morvand (Yvan Attal), après avoir déclaré à sa femme ne pas avoir été là la nuit du meurtre, se retrouve hanté par le souvenir des cris de cette femme. Prit par sa lâcheté, il n’a rien fait, et comme un autre témoins, il s’est recouché. Il aurai pu la sauver, comme les 37 autres personnes cette nuit là. Rongé par la culpabilité, il a conscience de s’être rendu coupable de non-assistance à personne en danger.
Le scénario du film est à mourir de rire. Sans réellement se préoccuper du meurtre, l’investigation est tout juste montrée et ne sera pas un exemple de réussite, le film raconte donc la dépression d’un homme, anéanti de n’avoir pas prévenu la police cette nuit là, alors que dans son fort intérieur il avait conscience de la situation. Et les 37 autres témoins seront eux aussi extrêmement troublés, n’osant même pas avouer avoir entendu des cris. Le summum du ridicule… Porté par un casting minable, on subit des acteurs surjouant les traumatisés de guerre, alors même qu’il ne s’agit que d’un banal meurtre d’une personne complètement inconnue. Un angle déjà mauvais de base, mais qui devient avec la disproportion totalement débile et incohérent. La pseudo enquête journalistique de Nicole Garcia ne fait qu’enfoncer un peu plus le clou. Mou, vide, stupide, le film est une perte de temps abrutissante.