L’idée de faire justice soit-même est aussi vieille que le monde, mais ici cette notion va être quelque peu détournée. Simple professeur et mari aimant, Will (Nicolas Cage) va voir son monde s’écrouler quand il recevra un coup de téléphone de l’hôpital, lui apprenant que sa femme (January Jones) a été violemment battue et violée. Heureusement encore vivante, elle en gardera malgré tout des séquelles. C’est alors qu’un certain Simon (Guy Pearce) va s’adresser à lui, lui proposant tout simplement de tuer le monstre qui a fait ça. Une terrible tentation à laquelle il succomba, ne prêtant pas attention à la contrepartie : lui rendre à l’occasion de petits services. Six mois plus tard, Simon réapparu, lui demandant d’espionner une personne. Un service assez banal, mais qui deviendra un ordre de tuer, sans quoi la sécurité de sa femme sera compromise. Chef d’un service d’auto-justice, Simon tient tout de même à le rassurer en lui assurant que sa cible est un dangereux pédophile. Coincé, il n’aura de choix que d’accepter. Filmé près des lieux, la police l’interpellera alors, le soupçonnant du meurtre du journaliste. En réalité, sa cible enquêtait sur leur service, et Will devait être leur bouc-émissaire. Infiltrés jusque dans la police, il se retrouve piégé et doit fuir.
Comme souvent, on retrouve Nicolas Cage dans un rôle survitaminé où l’action fuse. Une recette qui fait mouche, mais à force de tirer sur la corde, elle flanche. Pourtant, le film partait très bien entre un bon casting (on retrouvera au passage Jennifer Carpenter de Dexter), du suspense, puis une conspiration intéressante et un rythme plutôt bon. La scène à l’interrogatoire est à la fois inattendue et forte, amenant avec brio une envergure à l’organisation. Puis plus rien, un enchevêtrement de passages qu’on dirait avoir vu mille fois, ne faisant preuve d’aucune intelligence ni originalité, ne surprenant plus une seule fois, et échouant à solidifier l’histoire, montrant très vite ses limites. La fin est elle aussi une déception, concluant malhonnêtement le film. Loin d’être mauvais, le film manque surtout d’ambitions.