Les Amants du Texas

Les Amants du Texas
2013
David Lowery

Un titre mystérieux, qu’on s’imagine déjà shakespearien avec des amants maudits, sur le ton rétrograde de la campagne texane, nous plongeant au cœur même de cette si riche nation qu’est l’Amérique des Etats-Unis. Un magnifique couple à la Bonny & Clyde (Rooney Mara et Casey Affleck), la tension du mari emprisonné puis en cavale après son évasion, cette petite fille qui se retrouve privée d’un père, ce policier blessé par qui tout est arrivé (Ben Foster) qui tente de séduire la jeune mère désemparée : on sent frémir la fibre nostalgique de cette époque pourtant inconnue de ce territoire pourtant inexploré. Mais qu’importe, c’est là, ça nous emporte, ça… nous laisse de marbre. Eh oui.

Le soleil brille, les oiseaux chantent, on découvre deux jeunes amoureux croquant la vie à pleines dents, gazouillant et se bécotant. Ah c’est beau, mais quand même, un quart d’heure vient de s’écouler. Un braquage improvisé et brouillon, une arrestation pas très cohérente, une vie qui continue : une nouvelle demi-heure s’est écoulée et l’histoire semble déjà figée. On s’ennui ferme, et il faudra attendre la fin pour qu’il daigne enfin se passer quelque chose, mais rien de très réjouissant. L’idée de départ aurait pu marcher, mais la réalisation ne fait pas tout. Bon déjà la VF est catastrophique, et les acteurs sont inexpressifs au possible, mais le principal problème du film vient de son rythme : tout simplement insupportable jusqu’à son dernier quart d’heure, mais c’est bien trop tard. Si le film a quelques qualités à faire valoir, cela n’est clairement pas assez pour justifier une telle perte de temps.

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