Cold Blood

Cold Blood
2013
Stefan Ruzowitzky

Sorti directement en DVD de par chez nous – bien qu’il ne soit pas tellement sorti ailleurs, ne dépassant jamais la dizaine de salles pour un cumul inférieur à 2 M$ sur un ensemble de ses 17 territoires -, le film possède pourtant un casting cinq étoiles et une histoire assez intéressante. Oui mais voilà, il s’agit typiquement du genre de film qu’on est persuadé d’avoir déjà vu tant il ressemble à s’y méprendre à tant d’autres.

Au programme, du Bonnie & Clyde en mode frère et sœur : Liza (Olivia Wilde) et Addison (Eric Bana) ressortaient tout juste d’un glorieux braquage de casino, quand surgit un cerf sur la route, aboutissant à une terrible collision et à une voiture dans le fossé. Si proche de la frontière canadienne, mais malheureusement ils devront terminer le chemin à pied dans un blizzard des plus tenaces, elle par la route en stop, et lui à travers la glaciale forêt, étant recherché. Pendant ce temps là, Jay (Charlie Hunnam) ressortait tout juste de prison pour une affaire de match de boxe truqué. En route pour retrouver ses parents dans leur ville frontalière, il prendra avec lui une pauvre femme égarée transie de froid : Liza. Un choix dont il ne mesurait pas toute la dangerosité.

La structure du film est franchement prenante : on suit d’un côté le meurtrier Addison, tantôt inquiétant, tantôt amusant, tentant de survivre dans des conditions climatiques éprouvantes, d’un autre l’aventure ambiguë de sa sœur qui profite honteusement d’un bagnard en manque (mais ce dernier est assez sympathique), et enfin un point de vu logique mais bien amené, celui de la police, vu par les yeux de Kate Mara. Chacun des trois arcs évolue en parallèle possède son lot de suspense, mais surtout de tension car pour chacun la pression est forte et on sent que la situation pourrait dégénérer à tout instant. Une ambiance délicate mais très prenante, portée par des personnages fort et bien interprétés, et tirant habilement parti du terrain, et pas qu’au niveau du climat. Par contre, si la fin est un modèle d’angoisse et de stresse intense, on regrettera l’arrivée brutale du générique : on aurait aimer une dernière scène de conclusion pour au moins éclaircir le devenir de certains personnages. Vient alors le principal problème du film : son degré d’originalité. Oui, son scénario est bien ficelé et l’intérêt n’en démord pas du début à la fin, mais une impression de déjà-vu nous tiendra de bout en bout, nous faisant ainsi émettre quelques réserves. Mais après tout, cela n’enlève rien aux qualités du film.

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