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2015
Joachim Trier
Bigre que j’ai peu de choses à dire sur ce film… L’histoire démarre trois ans après un accident de voiture où une célèbre photographe de guerre (Isabelle Huppert) est décédée. On suit alors les répercutions encore palpables sur les vies de son mari (Gabriel Byrne), se cachant toujours avec sa maîtresse, ainsi que ses deux fils : Jonah (Jesse Eisenberg), professeur d’université fraîchement diplômé et père, mais qui continue d’être hanté par une ancienne petite amie ; et Conrad, le dernier, ado paumé et perturbé complètement refermé sur lui-même.
Film contemplatif, cette œuvre est bien évidemment d’une longueur atroce, mais son plus gros problème c’est que non seulement ses thèmes traités sont d’une banalité confondante, permettant certes de mieux « s’identifier », mais la manière dont ils sont abordés le sont encore plus. Le père pas vraiment endeuillé car l’union était déjà chancelante, le jeune adulte qui refuse d’avancer et préférerait retourner dans son passé, l’ado mal dans sa peau, accroc aux jeux-vidéos et fantasmant sur une des filles les plus populaires de son bahut alors que lui est le rejeton de service, tout cela on connaît par cœur, et même si le film le fait bien, avec un rythme si passif et un tel classicisme, on s’ennui. Un manque flagrant d’imagination que le talent de ses acteurs ne saurait sauver.