First Kill
2017
Steven C. Miller
Dans la famille « je cachetonne à blinde, s’il-vous-plait j’ai très faim », je voudrais deux spécialistes du direct-to-DVD, Bruce Willis et Hayden Christensen. Ce second campe ici un père qui s’inquiète pour son fils, régulièrement victimisé par une brute de son collège. Pour le pousser un peu à devenir un homme qui ne se laisse pas faire, il va l’emmener un beau jour à la chasse, loin de se douter de ce qui allait lui tomber dessus (et je ne parle pas de la pluie). Au détour d’un sentier de la forêt où ils étaient partis, ils vont tomber sur deux hommes en pleine altercation, l’un tenant l’autre en joug puis va lui tirer à bout portant, avant de tirer dans leur direction (bah oui, quand y’a un gosse, forcément qu’il va être con au point de faire du bruit en pareille situation). Obligé de se défendre, le père abattra l’assaillant, constatant après coup qu’il s’agissait d’un policier. Comme une connerie en cache dix autres, il va décider de ramener chez lui le second sur lequel le policier avait tiré, histoire de le soigner, sans savoir qu’au réveil il allait kidnapper son fils pour que le père l’aide dans une affaire de flic ripoux. Voilà voilà.
Un magot dérobé, des policiers corrompus et un homme lambda là par hasard pour que le spectateur s’identifie. Un pitch qui semble relater un film déjà vu une centaine de fois, et c’est effectivement le cas tant rien ne permet au film de s’extirper de la masse, enchaînant les pseudos rebondissements qu’on connaît d’avance et nous livrant une œuvre paresseuse qui se contente de copier tel quel des codes préhistoriques. Pour tenter de camoufler le manque de moyens et d’ambition, le film essaye de caler le maximum d’action et de s’attarder le moins possible, mais difficile de rester concentré quand on atteint des sommets d’absurdités de facilités scénaristiques comme lors d’une course poursuite où comme par hasard deux véhicules avec les clés sur le contact se trouvent sur le chemin. Une série B miséreuse où sont venus cachetonner deux grands noms du cinéma, visiblement plus intéressés par l’argent que par l’art.