Un Choix


Un Choix
2016
Ross Katz

Sur les dix dernières années, les comédies romantiques ont connu une sacrée traversée du désert, et il est loin le temps où les adaptations de Nicholas Sparks dépassaient les 100 M$ dans le monde, avec comme point de chute cet énorme plantage qui n’en rapporta pas le quart, et fut d’ailleurs annulé de par chez nous. Il aura fallut attendre plus de cinq ans, en septembre 2021, pour que Netflix rachète le film et le distribue en France, c’est dire. Et en même temps…

Bourgeoisie, vacances et infidélités. Travis (Benjamin Walker) est un beau parleur, draguant tout ce qui bouge dans son havre de paix, flânant sur son bateau avec ses amis et sa sœur (Maggie Grace), se prélassant sur son bain de soleil, profitant de la vie entre deux rendez-vous dans le cabinet de vétérinaire de son père (Tom Wilkinson) dont il prend la relève. Bien que son ex (Alexandra Daddario) fut de passage, ses yeux ne seront rivés que sur sa nouvelle voisine, Gabby (Teresa Palmer), une étudiante en médecine dont les parents lui ont offert une petite maison sur le côte pour réviser tranquillement. Seulement voilà, elle est censée être en couple avec le médecin du coin (Tom Welling), chose qu’elle sera bien prompt à oublier.

Difficile de se sentir impliqué dans une histoire où les protagonistes n’ont à ce point aucun problème : métier / futur métier de renom et au salaire colossal, famille riche, cadre de vie idyllique et visiblement tout le temps du monde pour en profiter. Pire, l’amour n’est pas non plus un problème tant ils étaient déjà convoités, voir en couple. Mais à l’image de la salope fille, on aura également tendance à l’oublier tant leur alchimie est palpable, seulement la différence est énorme entre mettre de côté une ex qu’on revoyait vite fait, et tromper son copain à la seconde où il part quelques semaines pour le travail. Pire, son comportement face au « choix » sera celui d’une princesse pourrie gâtée absolument dégueulasse. Autant on peut un minimum se montrer empathique face au pauvre con qui tombe amoureux de la bimbo incendiaire d’à côté au sourire ravageur, autant elle ne mérite jamais tant d’égards, devenant de plus en plus insupportable à mesure que le masque tombe. De fait, le dernier tiers nous lâche totalement tant on ne croit plus ni aux personnages ni à leur amour, et le retournement pour relancer « l’intérêt » n’est qu’une rallonge artificielle de drama mal amené et sans le moindre suspens. On aurait pu dire qu’au moins l’histoire était une parenthèse ensoleillée dépaysante et mignonne (si on fait abstraction de l’infidélité immonde), bien que dans le genre Amour et Amnésie soit des années lumières au dessus, mais tout le dernier acte est une rallonge encombrante qui amenuise un intérêt déjà faible.

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