La Fracture


La Fracture
2020
Brad Anderson

Vendu par Netflix eux-mêmes comme étant dans la veine de Shutter Island, cela mettait quelque peu la barre haut, voir pouvait vendre la mèche quant aux tenants et aboutissants de l’intrigue, le concept étant peu ou prou le même : un mystère sur lequel enquêter, mettant continuellement les protagonistes dans le doute, à savoir si tout est réel, le fruit d’une immense conspiration, ou la résultante d’une folie.

De retour de Thanksgiving de chez ses parents avec sa femme et sa fille, Ray Monroe (Sam Worthington) va s’arrêter dans une station service pour prendre un café et permettre à sa fille d’aller faire une pause toilettes. Et soudain, c’est le drame. Un chantier, un chien effrayant et une petite fille trop curieuse : Ray va tenter de s’interposer, plonger pour la sauver d’un chute périlleuse. Blessé à la tête, il va reprendre connaissance aux côté de sa fille blessée, qu’il va amener au plus vite aux urgences hospitalières, s’inquiétant d’un possible traumatisme crânien. Pourtant, après plusieurs heures à attendre son retour d’un supposé scan, rien. Sa femme et sa fille ont disparu. Pire, tout le personnel semble de mèche pour nier en bloc l’arrivée première de sa famille.

Plus qu’une inspiration, le film est un quasi plagiat de Shutter Island, à ceci près que le budget est bien moindre. Casting moins prestigieux donc, et on troquera l’île isolée pour de la campagne bien moins singulière. Reste ce fameux sous-sol, mystère qui maintiendra longtemps le suspens. Car oui, les enjeux restent les mêmes : découvrir la vérité. Et il faut bien dire que les pistes sont nombreuses, palpitantes, et je me suis totalement laissé prendre, tantôt par de pistes trop évidentes que j’ai voulu éluder, tantôt par l’envie de voir une conspiration terrible éclater en plein jour. Car oui, et c’est là un excellent point : les forces de l’ordre vont très vite rentrer en jeu, offrant un véritable support au héros, nous rassurant sur une possible justice, quelque que soit l’issue. Après, avec le recul, c’est plus ma propre imagination qui a fait exister le mystère, car le film est plutôt platement prévisible, voir sabordé tant il en révèle trop. J’ai voulu trop en voir, mais ça n’en reste pas moins efficace. Un sous Shutter Island, pas honteux, mais il est vrai que la différence de niveau est assez massive.

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