Meurtre mode d’emploi


Meurtre mode d’emploi
2024
Poppy Cogan & Dolly Wells

Série populaire qui en quelques jours a déjà marqué un temps fort de l’été pour Netflix, il s’agit de l’adaptation du premier roman de Holly Jackson, qui a d’ailleurs poursuivi son histoire avec deux autres romans et une nouvelle, de quoi laisser la porte pleinement ouverte à d’autres saisons par la suite en cas de succès, ce qui est assurément déjà le cas. En espérant que le série ne devienne pas rapidement une auto-parodie à la qualité s’effondrant rapidement comme ce fut le cas avec Elite ou 13 Reasons why.

Tout commença par une terrible nuit à l’été 2019, alors que la jeune Andie Bell fut tuée, bien que le corp ne fut jamais retrouvé. Son petit ami Sal avait avoué le meurtre, avant de se donner la mort quelques jours plus tard. Cinq ans plus tard, le village rend hommage à l’adolescente disparue, et pour son projet de fin de lycée, Pip (Emma Myers) va décider d’enquêter sur cette histoire jamais pleinement élucidée tant les zones d’ombre sont légion, le corps de la fille n’a jamais été retrouvé, et connaissant Sal, elle n’a jamais pu croire à sa culpabilité.

Avoir des adolescents / jeunes adultes enquêter sur un meurtre, ça rappelle forcément des séries comme Elite ou 13 Reasons why, mais la comparaison se ferait surtout avec une série comme Mare of Easttown tant la vie au lycée est très secondaire et surtout tant la structure est similaire. La série est très courte, six épisodes de 40 minutes, et en vérité on tient un bien meilleur Enola Holmes que les films en question puisque l’héroïne Pip est une très digne héritière du légendaire Sherlock. On a là une enquête poussée, qui ne néglige aucune piste, qui part dans tous les sens, avec des suspects crédibles de partout, avec là encore ce sentiment constant que la réponse n’est jamais pleinement satisfaisante. Dès qu’on tient ce qui semble être une vérité absolue, elle n’est en fait qu’une pièce du puzzle qui se dessine peu à peu, sans pour autant pouvoir se résolver avant la toute fin. On notera que Emma Myers s’en sort à merveille, faisant oublier sans mal son rôle d’acolyte énervante dans l’insipide série Mercredi, et son duo avec Ravi, le frère de Sal, est très réussi. Le côté campagne britannique coloré donne aussi un ton plus léger à l’ensemble, renforçant la simplicité estivale qui s’en dégage. Il ne faut donc pas trop chercher un scénario ultra intellectuel, même s’il est assez poussé et crédible, mais on tient là une petite série très sympathique avec une jeune fille pétillante et intrépide qui va quelque peu secouer un village endormi sur ses mensonges et ses non dits.

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