Sleep
2024
Jason Yu
Le cinéma sud-coréen s’est popularisé de façon démentielle depuis quelques années, notamment en France où c’est probablement là où il s’exporte le mieux au monde. Durant l’année précédent sa sortie, il avait d’ailleurs écumé tous les festivals français, de Cannes à Gérardmer, faisant beaucoup de bruit, jusqu’à sa sortie très acclamée, surtout par la presse. A t-on vu le même film ?
Que se passerait-il si l’amour de sa vie devenait sa pire menace, contre son gré ? De signes inquiétants à de véritables visions d’horreur, pour Soo-jin (Jeong Yu-Mi) le brutal somnambulisme de son mari (Lee Sun-Kyun) va virer au cauchemar, d’autant qu’elle est enceinte. Jusqu’où ses crises peuvent-elles aller ? Leur couple peut-il survivre à ça ?
Pardon ? Alors oui, le film démarre pas mal, très bien même. Le concept, à défaut d’être novateur, est gageur : mettre en porte-à-faux un homme face à des actions commises à son insu pendant son sommeil. Entre fantastique et horreur, et surtout drame humain, le film joue sur nos attentes, nous faisant imaginer moult pistes différentes, pour une fin donc très attendue. Et paf, rien ! Une arnaque sans commune mesure, le film ne tranchera pas, n’apportera aucune conclusion à son intrigue, nous laissant en plan avec des personnages en suspend, sans savoir le comment du pourquoi, qui avait raison, et surtout, pour quelles conséquences. Si le film n’est à proprement parler pas mauvais, du moins sur la partie existante, il manque un chapitre complet pour que l’ensemble ait du sens, que le parcours des personnages ait une résolution. Une œuvre scandaleusement inachevée, et donc honteuse.