Wonder


Wonder
2017
Stephen Chbosky

Pas chez nous non. Immense succès à travers le monde avec 310 M$, le film avait conquis tout le monde. Tous ? Non, un irréductible pays n’en a pas voulu : la France. J’étais même persuadé que le film avait débarqué directement en streaming tellement sa sortie fut discrète, affichant à peine trois cent mille entrées, et je l’avais alors totalement oublié.

La vie n’est déjà pas tendre de base, mais qu’en est-il pour ceux qui partent en plus avec un très lourd handicap ? Souffrant de sévères difformités physiques, Auggie (Jacob Tremblay) suivait jusqu’alors les cours à la maison, mais ses parents (Owen Wilson et Julia Roberts) ont décidé qu’il était peut-être temps de se frotter au monde pour son entrée au collège.

Concept non sans rappeler Mask, le film nous appelle à la tolérance, à s’attacher à quelqu’un dont le premier réflexe face à lui est de détourner le regard, de ressentir dégoût et non empathie. Mais conscient qu’en réalité son « héros » est peu intéressant, juste un enfant surprotégé qui va en plus bénéficier d’un nouvel environnement à l’accueil improbablement chaleureux, dont le seul trait de caractère est d’être impertinent et fan de Star Wars, le réalisateur a eu une excellente idée : s’intéresser aussi aux autres. Quand un fils demande tant d’attention, comment se sent une fille délaissée ? Quid des camarades de classes à l’ouverture d’esprit imposé ? C’est dans cette multitude de portraits que le film arrive à nous embarquer, et on passe un bon moment. Reste ce sujet de la différence, peu ou mal traité, surtout comparé à Mask, expliquant mon enthousiasme limité.

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