
Identity
2003
James Mangold
Souvent cité parmi les films ayant un plus gros twist (retournement de situation inattendu), le film m’avait laissé un vague souvenir qu’il était tentant de raviver, d’autant que depuis son réalisateur James Mangold a eu une belle carrière, bien que responsable de ce qui est peut-être le plus gros échec commercial de l’histoire avec la dernière aventure d’Indiana Jones qui a perdu potentiellement 300 M$ d’après les dernières rumeurs.
Que s’est-il réellement passé dans ce motel ? Alors que dix ans plus tard un procès pour meurtre est en cours, on suivra cette nuit sordide où en pleine tempête dix inconnus (incluant John Cusack, Ray Liotta, Amanda Peet ou encore Clea DuVall) se sont retrouvé bloqués dans un même motel où les disparitions inquiétantes vont laisser place à de violents meurtres.
Voici l’exemple parfait de la fausse bonne idée, où quand le scénariste – les en l’occurrence – se croit super original alors qu’il a juste pondu une bonne grosse bouse. Tout le concept du film est un thriller / slasher où des gens meurent les uns après les autres, cherchant donc qui est le tueur, pourquoi et tout le tintouin, avec en prime une double narration (avec Alfred Molina) qui pose les enjeux sur les conséquences judiciaires de tout ça. Problème, le retournement de situation est d’une bêtise sans nom, qui non seulement invalide totalement la double narration, qui n’a juridiquement aucun sens (quelles sont les charges bordel ???), mais qui surtout annihile tout l’intérêt même du film. C’est comme si une histoire se terminait par « en fait c’était un rêve », où clairement tout ce que l’on a suivi était faux et sans aucune importance. On esquive de peu un niveau aussi bas de conclusion, mais ça reste hautement décevant et surtout ça rend 90% du film bon à jeter à la poubelle, car vide d’enjeux. Bien tenté, et le film n’est pas mal fait ou quoi, mais son histoire est juste ratée.
