Réalisé par le frenchy-américain Xavier Gens, qui n’a d’ailleurs jamais tourné en français, le film connu une distribution catastrophique. Annoncé en décembre 2010, le film se destinait à sortir en mars 2011. La sortie n’eu finalement pas lieu et on n’en entendit plus parler que par l’intermédiaire des festivals jusqu’en novembre où il fut listé pour 2012 avec une bande-annonce retravaillée. Mais finalement aucun cinéma, même aux Etats-Unis, ne proposa le film, qui sorti banalement dans nos bacs à DVD en juin dernier. Trop de violence ?
Voulant probablement surfer comme tout le monde sur la vague « fin du monde », le film commence sur une immense explosion qui souffle New-York. On suivra la survie de quelques huit rescapés dans le bunker de leur immeuble. – Avec parmi eux Rosanna Arquette, Lauren German et Milo Ventimiglia. – Craignant des retombées radioactives, la porte capitonnée se doit de rester scellée. Mais dès le deuxième jour, plusieurs individus hautement protégés forcent la porte pour kidnapper une jeune fille, l’occasion de constater deux choses : la ville est détruite et personne ne leur viendra en aide. Peu à peu, et alors que les provisions se raréfient, tous succombent à la folie…
L’idée d’un huis-clôt n’est pas des plus originales, celle de la fin du monde encore moins. De plus, plusieurs faits viennent entacher le réalisme du film. En effet, le propriétaire du bunker précise lui-même que l’aération a été coupée et il bouche en plus la porte par du ruban adhésif. Alors comment diable font-ils pour respirer ? Admettons que l’endroit fasse 200m², la réserve d’air pour huit personne ne serait même pas de 24 heures ! Alors des semaines… Plus encore, d’où vient leur électricité ? Non parce qu’un générateur à essence, c’est bien beau mais quand on allume des dizaines de lampe en permanence et que des malins se regardent même la télé, y’a de quoi rester dubitatif quand à sa puissance. Mise à part ça, il faut bien reconnaître que le film est des plus intéressants. Le côté psychologique ne parait à priori pas bien poussé et on cumule des clichés entre le gros noir sympa, le proprio cachottier, la coincée et les racailles, mais le film nous surprend par la suite. Plus le temps passe et plus le désespoir gagne les personnages, créant des situations drôles puis assez horrible par la suite. Comment ne pas être effrayé par deux gars chauves et entièrement tondus, même les sourcils ? On frôle par moment le film d’horreur. La performance des acteurs est aussi à souligner tant ils se sont investis pour leur rôle en pratiquant eux aussi un régime sévère qui aura fait perdre plus de 17 kilos à certains durant le mois de tournage. Le résultat n’en est que plus solide. Du coup, on aurait tendance à pardonner au film son manque d’originalité pour se délecter de toute cette folie mais on regrettera tout même sa conclusion assez dépressive et prévisible.