Pour son tout premier film en tant que réalisatrice, Drew Barrymore va s’attaquer au Roller Derby, mélange de sport de contact et course sur roller. Particulièrement présente dans les années 60, cette discipline très particulière fait son grand retour aujourd’hui et aura inspiré le livre « Whip it », dont le film est l’adaptation.
Celle qui nous plongera au cœur des rollers, c’est Bliss (Ellen Page), une finissante qui jongle entre l’école, son boulot de serveuse, et la passion de sa mère (Marcia Gay Harden) pour les podiums et autres concours de beauté auxquels elle l’oblige à participer. Mais alors qu’elle allait voir son tout premier match de roller derby fortuitement, elle se prit de passion pour ce sport féminin ultra-violent et décida de participer au recrutement. Excellente sur la vitesse, elle fut immédiatement prise. Mais comment vivre sa passion quand personne ne vous encourage, et pire, vous pousse à abandonner vos rêves ?
Le sujet est pour le moins original, d’autant que si le sport est reconnu aux Etats-Unis (et a même inspiré les films de science-fiction Rollerball), il est pour ainsi dire inexistant outre-Atlantique. Et quand on voit cette bande de brutes se foutre des coups de hanches et de coudes plus ou moins réglementaires, on ne peut que se prendre de sympathie pour elles. On notera d’ailleurs dans le groupe, outre la délurée Drew Barrymore en mode castagne, la désormais incontournable Kristen Wiig. Le concept marche bien et avec un entraîneur souffre-douleur un peu cinglé, on obtient un film sympathique et très frais. Un fois installé, le film n’évoluera malheureusement plus beaucoup et ne nous surprendra que très peu, de même que seules deux équipes s’affrontent à l’infini, mais le résultat reste très divertissant et le charme de Juno n’a rien perdu de sa superbe.