Adapté du roman éponyme, le film raconte le quotidien d’une caissière : Solweig (Déborah François). Ayant perdu sa mère, et son père étant dans le coma à l’hôpital, elle doit assumer seule la charge de son frère et la sienne. Elle a donc dû abandonner ses études littéraires pour enfiler l’uniforme de caissière. Sa vie n’est pas facile et son métier est des plus ingrats entre le patron dictateur et les clients difficiles ou désagréables. Heureusement, elle peut compter sur ses collègues pour l’épauler (on y retrouvera Elsa Zylberstein). Et le soir venu, elle se transforme en porte-parole des caissières et alimente une immense rébellion avec un blog suivit par des milliers de personnes chaque jour (et moi qui galère à faire mille en un mois…).
Pour mieux intéresser le spectateur -eh oui, il faut bien rentabiliser un film – les scénaristes, en accord avec l’écrivaine, ont rajouté un côté conte de fée à l’histoire originale. Pour se concentrer sur la pénibilité du travail, une ambiance noël a été aménagée avec pour objectif de dé-diaboliser l’environnement assez austère du magasin. Et c’est réussi puisque leur misère quotidienne semble supportable une fois au travail. Et comme tout bon conte de fée, il y a forcément un prince charmant. Ce sera donc Nicolas Giraud qui aura la charge de rendre le sourire de Solweig encore plus éclatant. Les deux acteurs étant plutôt bons, la magie du moment opérant, leur histoire tient à peu près la route. Par contre, il faut bien l’avouer, le sort de nos caissières n’est pas follement palpitant. On en restera donc à une gentille petite histoire poétique et légère pas très consistante mais fraîchement divertissante.