Si le monde du cinéma se porte mieux que jamais, spécialement en Asie où les parts de marché doublent chaque année, certains pays sont fortement rattrapés par la crise. Si la Grèce a perdu plus de la moitié de ces salles et accuse 70% de chute de fréquentation, l’Espagne et l’Italie sont elles aussi au point de rupture. Voici donc probablement l’un des derniers représentant local de la Mostra de Venise.
Après nous avoir montré un magnifique suicide, le film nous laisse avec la pauvre femme de chambre (DSK où te cache-tu ?) qui a assisté à la scène : Sonia. Pour se consoler, elle ira faire un peu de speed-dating, lui permettant de rencontrer le beau Guido. Entre eux, c’est le coup de foudre . Et pour sceller leur amour, Guido décide de sortir le grand jeu : lui montrer le majestueux parc de la demeure où il officie en tant que chef de la sécurité. Et pour se faire, il coupe l’alarme des jardins. Grosse erreur : un groupe de malfaiteurs leur tombe alors dessus. Résultat, une maison dévalisée, un coup de feu tiré et un réveil difficile pour Sonia.
Le film peine vraiment à démarrer et on ne voit pas bien où ils veulent en venir. Le petit casse survient enfin mais la suite sonne faux, incohérent, farfelu. Alors oui, c’est pour le moins inattendu. Mais à quoi bon quand la crédibilité n’est plus ? Puis finalement, vingt minutes avant la fin, le film effectue un coup de maître : retournement de situation intelligent, implaquable et qui rend les évènement antérieurs beaucoup plus recherchés. Et finalement on se rend compte de la solidité du film mais aussi de ses limitations : on reste dans du grand classique. On aurait pardonné volontiers ce détail s’il ne faisait pas parti d’un tout incluant des acteurs pas tellement convainquant et surtout un dynamisme digne d’un vieillard croulant. Du coup, on est tiraillé entre ennui persistant et brillant travail d’écriture.