Comme près d’un film sur deux, on se retrouve une nouvelle fois face à une adaptation d’un roman : le best-seller éponyme de David Nicholls, d’ailleurs au centre du film puisqu’il en a écrit le scénario. On pourra néanmoins se rassurer un tant soit peu en apprenant que le succès du livre se fit sur la durée.
L’histoire reposera sur une romance des plus classiques : deux meilleurs amis. Leur rencontre eu lieu le 15 juillet 1988 alors qu’ils terminaient leurs études. – Les acteurs avaient sept et six ans mais bon… – Ce jour là, au lieu de coucher ensemble, Emma (Anne Hathaway) et Dexter (Jim Sturgess) ont décidé de devenir amis. Une bêtise qui leur coûtera très cher puisqu’il sont en fait amoureux et que Emma va enchaîner les boulots de merde et renoncer à ses rêves tendis que Dexter va sombrer dans toutes les formes d’addiction en plein méandre télévisuel. Mais qui sait, peut-être qu’un jour…
L’histoire nous balance trois gros clichés d’emblée : « les hommes sont des lâches immatures », « les femmes sont connes et ne savent pas ce qu’elles veulent » et « l’amour entre amis est toujours plus fort ». C’est du vu et revu à l’infini. Au moins, la structure est intéressante : le film ne nous raconte qu’une journée par an, le 15 juillet. On regrettera par contre que les changements physiques dus à la vieillesses soient si peu convaincant. Reste le couple Anne Hathaway / Jim Sturgess tant esthétique qu’efficace. Si le film trouve clémence à nos yeux, c’est principalement grâce à leur charme et à leur talent, et certes aussi grâce à quelques rebondissements et une fin intelligente. Le passage de pommade est utile et donne une touche poétique qu’il manquait depuis le début. Ça n’excuse pas la quasi absence d’originalité mais force est de reconnaître que le film est plutôt solide et que si on passe outre l’habituelle bêtise amoureuse, l’histoire vaut le détour.