Plus qu’un simple rêve, c’est un fantasme commun à toute personne : pouvoir modifier l’issue de certains moments clef de notre passé. Seul l’aveuglement, la vanité ou l’ignorance nous empêcherai de nous en rendre compte, mais le fait est que toute personne ayant l’occasion de recommencer sa vie la changerait de bien des façons.
Grand patron de Wall Street, Jack Campbell (Nicolas Cage) fait parti de ceux qui pensent tout avoir et n’espèrent rien de plus que leurs gloires, leurs appartements luxueux, leurs voitures de sport et leurs costumes haute-couture. Mais un soir, il fit la rencontre d’un drôle d’homme (Don Cheadle) qui essaya de lui faire comprendre l’imperfection de sa vie. Et le lendemain matin, il se réveilla dans un lit qui lui est étranger, en compagnie de son amour de lycée, Kate (Tea Leoni), qu’il avait préféré laisser et poursuivre ses études à Londres au lieu de l’épouser. Exit le pouvoir et la richesse, le voilà plongé dans une banale vie de mari dans une maison de banlieue avec un prêt dessus, deux enfants et un boulot de merde chez son beau-père. Mais est-ce vraiment si terrible ?
Si composer au mieux avec son histoire serait incroyable, finir en costard à 2000$ dans un palace et faire des transactions en milliards à New-York, c’est une sacrément belle réussite. Mais à quoi bon quand on ne peut pas partager son bonheur avec des gens qu’on aime ? Ces deux idéaux de vie tirailleront notre bon vieux Nicolas Cage qui nous livrera une prestation de bonne qualité servi par une certaine intensité émotionnelle. Si il est le principal point fort, le reste du casting n’est pas mauvais et donne l’ampleur sentimentale nécessaire à l’empathie du film. On regrettera que l’histoire ne décolle pas autant que ce qu’il aurait été possible, notamment à cause d’un manque d’honnêteté et d’investissement de la part de son héros, créant de nombreux blocages, mais elle reste plutôt forte et son final, certes pas le plus joyeux qui soit, redonnera un peu de poésie et de magie au film. Malheureusement, son manque de rythme et d’originalité, puisque son concept n’est pas très poussé, cantonneront le film à simple divertissement émouvant qui partait pourtant d’une excellente idée.