Si la présence du film dans de nombreux festivals laissait craindre une bonne bouse de cinéma d’auteur, c’est sans doutes son titre débile improbable qui a dû le condamner à l’anonymat, malgré la présence sur l’affiche de deux stars internationales. Un sort qui aurait dû être définitif, mais la télévision en a voulu autrement…
Derrière ce titre « bizarre », se cachent deux sœurs : Clara (Diane Kruger) et Lily (Ludivine Sagnier). Lily, la petite dernière, se traîne un lourd handicap : un autisme sévère, auquel s’ajoute la résignation de ses proches. Mais à la mort de leur mère, la pauvre Clara se retrouve dans l’obligation morale de s’occuper d’elle, même si cela signifie devoir mettre en péril son couple et sa santé mentale. L’amour est-il plus fort que la frustration et la colère ?
Comme neuf fois sur dix, les scénaristes n’inventent pas une histoire mais préfèrent raconter la vie tumultueuse d’une famille brisée. Donc bien sûr, la créativité frise le néant et l’handicap n’apporte aucune originalité à l’ensemble, noyant le film dans la masse cinématographique française. Les situations sont prévisibles, pas drôles, dénuées d’émotions fortes, et nous ennui très vite. Les différents rebondissements donnent une envie folle de se débarrasser de la mégère, ou au moins la remettre à sa place, nous frustrant davantage devant l’impassibilité des personnages, incapables de réagir intelligemment. Reste les deux actrices, pas mauvaises, mais qui ne font clairement pas la différence. Quand la mâchoire se décroche, inutile de résister.