De vrais mensonges

De vrais mensonges
2010
Pierre Salvadori

Jean (Sami Bouajila), est transit d’amour pour sa patronne, Emilie (Audrey Tautou). Très loin de ses capacités d’expert en langues asiatiques, il accepte de bon cœur un poste d’homme à tout faire pour elle, se délectant chaque jour de sa beauté et de son charme. Un jour, prenant son courage à une main fébrile, il lui envoie une lettre d’amour, mais anonyme. – Bien que même signé, ça reste une connerie vu la disparition du romantisme chez les femmes. – Et bien évidemment, après avoir méchamment sourit, elle jettera la lettre aux ordures, et lui, assistant désespéré à la scène. Mais finalement la lettre ressortira de la poubelle. Voulant sortir sa mère (Nathalie Baye) de la tourmente de sa rupture et de sa dépression, elle lui fera croire à un admirateur secret, utilisant la lettre. Le problème, c’est que la mère ne pensa alors plus qu’à le retrouver, obligeant sa fille à écrire d’autres lettres, jusqu’à un malheureux jour où Jean se verra charger du courrier. Ayant oublié le timbre, il posta lui même la lettre. Erreur : la mère guettait ! Chacun se retrouvera piégé par les mensonges des autres.

Le doute s’installe et pourtant, impossible de s’y tromper, il s’agit de mon premier visionnage du film. Situations vues et revues, personnages classiques, histoire banale et cadre dépourvu d’originalité. Le sentiment de déjà-vu atteint son paroxysme, nous délestant de ce fait de toutes surprises, sentant venir les rebondissements à des kilomètres à la ronde. Alors certes, ça n’est pas inintéressant, mais ça noie immédiatement le film dans la masse. Le romantisme est pour ainsi dire absent, et la mère est une vraie folle, caractère presque passé sous silence. Pour porter un peu le film, on pourra compter sur un rythme soutenu, des décors chaleureux, des dialogues pas trop mauvais, et une Audrey Tautou ravissante et fragile, malgré un comportement parfois hargneux. On ne s’ennui pas complètement, mais le film ne se démarque à aucun moment.

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