Admission

Admission
2013
Paul Weitz

À n’en point douter le passage majeur dans la vie de chaque américain, l’entrée en fac est aussi l’un des moments les plus angoissants et incertains. Avec des universités prestigieuses affichant des taux de refus allant jusqu’à 95%, certaines personnes aux résultats prodigieux seront recalés, tandis que d’autres se verront bloquer l’accès faute de moyens, un semestre pouvant coûter selon l’université jusqu’à quarante mille dollars. Le film nous propose quant à lui de découvrir l’envers de ces admissions aux répercutions si importantes.

Dans l’université la plus sélective au monde, Princeton, Portia Nathan (Tina Fey) a la lourde charge de désigner les possibles admis du quart nord-est de l’état. Une activité plutôt rébarbative qu’elle effectue depuis déjà 16 ans, mais cette année les enjeux sont immenses : elle pourrait décrocher le poste de responsable générale. Dans l’optique d’élargir leur vision de recrutement de manière inattendue pour faire pencher la balance de son côté, elle va accepter de rencontrer le professeur Pressman (Paul Rudd), directeur d’un lycée de campagne pour le moins rustique. Mais en allant sur place, elle était loin de s’imaginer ce qui l’attendait. Il s’agissait en fait de lui faire rencontrer un prétendant à Princeton très spécial : son fils, laissé à l’adoption juste après sa naissance.

Le film commence de la plus agréable des manières, nous dévoilant un univers connu mais sous un jour nouveau, reposant sur une actrice immédiatement sympathique. La réalisation est bonne, la trame intéressante, les acteurs bons, et on dénote même quelques bonnes idées comiques, notamment avec le running gag de l’ex, Michael Sheen (accompagne par la fameuse Penny de Lost, Sonya Walger). Une formule donc efficace. Mais seulement voilà, la seconde partie du film fait du sur place, patine et tombe de temps à autre dans les travers de l’auto humiliation à l’américaine. Plus grave encore, la fin rate le coche en faisant l’erreur classique de la surprise. À ne pas vouloir faire la fin la plus évidente, le film se prive par la même occasion de la meilleure fin possible, décevant donc le spectateur sur certains points frustrants. Une bonne idée de départ donc, mais qui n’aura pas su être menée à bien.

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