Mille millièmes, fantaisie immobilière

Mille millièmes, fantaisie immobilière
2002
Rémy Waterhouse

Dans ce film typiquement français respectant la règle du non scénario (c’est-à-dire qu’on suit simplement une tranche de vie sans raison, ni but, ni début, ni fin), on s’intéressera à une chose passée de mode ou qui n’atteint du moins jamais un tel niveau : la réunion de copropriété. Toutes les semaines, que dis-je, tous les jours, les habitants d’un immeuble parisien se rassemblent pour débattre des problèmes de chacun. Si certains ne se sentent pas vraiment concernés par tout ça (Patrick Chesnais, Guillaume Canet), d’autres nourrissent de grands espoirs dans ces réunions, comme Mr. Bertil (Jean-Pierre Darroussin), pour qui le vote général est primordial pour pouvoir réunir son appartement et celui de sa nouvelle femme, habitant un logement pile au dessus et qu’il rêve de transformer en duplex. Mais faire adopter un décret n’est pas aisé…

Des réunions de copropriété qui prennent une place aussi importante dans la vie de gens, ça n’existe pas, donc difficile de se sentir concerné. Et puis avec des vies aussi monotones que banales, difficile de rêver aussi. Il y a bien quelques situations cocasses, un brin de comique de répétition efficace, mais tout cela est noyé dans un océan de paresse qui démontre inlassablement la faiblesse de l’histoire, ou tout du moins des situations censées faire office de scénario. Le casting n’est clairement pas suffisant pour espérer convaincre à lui seul, et rien dans le ton ou l’image ne viendra apporter un soupçon d’originalité. Et avec une fin aussi lamentablement balancée, on se sent immanquablement lésé. Ennui quand tu nous tiens !

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