Le Sauvage
1975
Jean-Paul Rappeneau
Typiquement le genre de film qui m’en touche une sans faire bouger l’autre. En quête de la culture absolue, incluant tous les genres et à toutes les époques (mais pas de tous les pays, faut pas déconner non plus), voici un nouveau « classique » du cinéma français, que je me devais de voir. Joli succès avec plus de deux millions d’entrées, le film en doit probablement un pour chaque sein dévoilé par Catherine Deneuve, c’est la seule explication possible.
En voyage au Venezuela pour son mariage imminent, Nelly (Catherine Deneuve) va se réveiller une nuit, comme prenant subitement conscience de la nullité de son futur époux. Prenant la poudre d’escampette, elle va se réfugier en compagnie de Martin (Yves Montand), pauvre homme qui n’avait rien demandé à personne. Trop bon trop con, il va se faire manipuler, et très vite se débarrasser de Nelly va s’avérer impossible.
Si le mot salope ne devait désigner qu’une seule personne, alors ce serait elle. Jamais aucune femme depuis la création de l’univers n’aura plus mérité une paire de claques qu’elle, bien que la sanction du viol collectif semble plus approprié à ce niveau là. Alors forcément, apprécier le film dans des conditions pareilles est très compliqué. Pour dire le niveau, cette conne ira jusqu’à faire couler le bateau de son sauveur sous prétexte qu’elle boude. Et encore, elle fera bien pire, sans une once de remord ni sentiment de culpabilité. Il est vrai qu’on voyage et que les décors sont magnifiques, mais face à une histoire aussi profondément débile ça n’est que peu de choses. Eh oui, car en plus de la mégère, on doit aussi se coltiner deux sous-intrigues autour des deux personnages, l’une insupportable et bruyante avec le non-marié furieux, et l’autre potentiellement intéressante, mais tellement mal exploitée. On pouvait faire tellement avec un cadre pareil, mais il n’y a rien à en tirer.