Avant l’hiver
2013
Philippe Claudel
Qu’importe qu’on soit beau, riche ou intelligent, on cherche tous la même chose : le bonheur. D’apparence, Paul (Daniel Auteuil) semblait tout avoir : un boulot méritant lui rapportant très gros (chirurgien), une maison magnifique, une femme splendide qui l’aime (Kristin Scott Thomas) et un bon ami dévoué (Richard Berry). Pourtant, embourbé dans son quotidien, il avait arrêté de simplement prendre le temps de vivre, et il va s’en rendre compte lorsqu’un mystérieux harceleur va faire son entrée, lui envoyant des bouquets de fleurs de partout, à son travail, à son domicile, et même sur sa voiture. Il va alors immédiatement soupçonner la serveuse (Leïla Bekhti) si entreprenante qu’il avait croisé, l’entraînant dans une immense paranoïa.
On pose les bases puis pouf, plus rien. On a rarement vu un film aussi peu dépasser son postulat de départ. Il n’y a qu’un seul véritable élément perturbateur, et il est introduit dès le début. Seule sa nature ne sera révélée que tardivement, mais c’est peu intéressant et carrément tiré par les cheveux. Les personnages et situations sont aussi posées en amont, et rien ne bougera vraiment. Une faible secousse pour des retombées quasi nulles. Le casting est très bon, l’ambiance soignée, les décors intéressants et on a connu pire gestion du temps, mais au final le scénario est creux et tous ses enjeux se sont peu à peu effacés. Du bon travail, mais tapant tellement dans le vie qu’on en voit pas l’utilité.