La Nuit au musée : Le Secret des Pharaons
2015
Shawn Levy
Alors oui, et je l’avais oublié, mais mon visionnage des deux premiers opus de la saga remonte à avant la création de mon site en décembre 2010, et ayant à l’époque modérément apprécié le premier et détesté le second, je ne pense pas m’y replonger de sitôt. Peut-être dans une dizaine d’années si j’ai des enfants ? Enfin bref. Encore est-il que la franchise a plutôt bien marché avec pratiquement un milliard en deux films, et ce troisième opus, bien que déclinant encore après un second déjà en retrait, a tout de même bien amorti son budget avec plus de 360 M$ dans le monde. Devant à priori conclure cette lucrative saga, le film poursuit-il la lente agonie amorcée par le 2 ou redresse t-il la barre pour un final honorable ? Bof…
Source du principe même des films où tout prend vie à minuit dans le musée, on met cette fois toute cette magie en danger. La tablette d’Akhmenrah (Rami Malek) perd peu à peu son pouvoir et il va falloir trouver vite une solution sans quoi elle perdra sa magie pour toujours. Gardien du secret et veilleur de nuit du musée, Larry (Ben Stiller) va devoir se rendre au British Museum de Londres pour retrouver les créateurs de ladite tablette.
Alors non, mais parfois oui. Le scénario tient sur un timbre poste, les gags sont éculés et lourds pour l’écrasante majorité, variant entre le soupir et l’exaspération, mais tout n’est pas à jeter. Même si les prestations sont plutôt mauvaises, le casting n’en reste pas moins complètement dingue avec Robin Williams, Owen Wilson, Steve Coogan, Ricky Gervais, Rebel Wilson, Ben Kingsley, Dan Stevens en Lancelot – excellent personnage qui part malheureusement en vrille par la suite – et Alice Eve et Hugh Jackman jouant leurs propres rôles pour l’une des meilleures scènes du film pulvérisant le quatrième mur. La scène du combat contre l’hydre marche très bien et on aura même droit à une séquence psychédélique se déroulant dans un tableau renversant. Plus encore, le film se veut comme une vraie conclusion à la saga et réussi à démontrer que derrière les pitreries un attachement aux personnages s’est créé, ce qui n’avait rien d’une évidence. Le film vole toujours assez bas et la franchise n’aura jamais su exploiter correctement son potentiel, mais au moins on évite le naufrage complet, et c’est déjà un petit miracle en soi.