Parasite
2019
Bong Joon-ho
Après La Favorite on va finir par croire que je le fais exprès… Les deux sont sorti la même année en France, mais si le premier était un des grands favoris des Oscars de l’an dernier, celui concoure pour ceux qui se dérouleront dans quelques jours. Et dans les deux cas, je suis en profond désaccord avec l’engouement critique suscité, surtout à cause de l’histoire.
Le film partait pourtant d’une idée très bonne, au grand potentiel : l’ascension au truandage. Dans une famille coréenne extrêmement pauvre, le fils va recevoir la visite d’un ami qui a réussi, travaillant jusqu’alors comme professeur d’anglais pour la fille d’une famille très aisée. Devant partir à l’étranger, il va alors proposer à son ami de récupérer son poste, une aubaine tant la famille peine à se nourrir. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, en prenant son poste il va apprendre que la riche famille cherche aussi un professeur d’art plastique pour leur petit garçon, et sa sœur est justement une faussaire hors pair, la faisant alors passer pour une connaissance. Ne reste alors plus qu’à placer le père et la mère, sans bien sûr dévoiler les liens familiaux.
Avant de voir le film, je ne savais pas du tout de quoi il en retournait, mise à part le fait qu’on allait y voir une opposition pas très fine entre des très très riches et des très très pauvres. Le début sera plutôt une bonne surprise, puisque si la porte d’entrée pour la première embauche dans la famille est un coup du sort, la suite ne sera que roublardise et génie stratégique. Même si en dehors de la sœur, qui est très convaincante, le casting est plutôt mauvais et le rythme mou, on passe un bon moment dans la première partie, mais la suite va se gâter. Si l’idée de l’homme au gâteau avait du potentiel, dès un certain retour le film part totalement en vrille. L’histoire devient un grand n’importe quoi complètement débile, au point que lors de la fête on se demande si tout ceci n’est pas une énorme hallucination tant la vraisemblance et le bon goût foutent totalement le camp. Mais non, et on s’en prendra une couche supplémentaire affolante de bêtise. Le scénario partait sur une bonne base, mais son développement est juste stupide, affligeant. Il n’y a rien à reprocher au réalisateur, mais l’intérêt n’y est pas, et le léchage de boule général m’exaspère au plus haut point.