The Kissing Booth


The Kissing Booth
2018
Vince Marcello

Immense carton pour Netflix, qui a permis notamment à la carrière de Jacob Elordi de décoller, alors même que le genre a du plomb dans l’aile depuis un bail : la comédie romantique pour ado, les fameux teen movies. Le film se classe assez haut parmi leurs plus populaires, et pas moins de deux suites ont vu le jour. Le genre avait connu son heure de gloire au tout début des années 2000, une période assez folle avec le recul.

Pas touche à la famille. Nés le même jour dans la même maternité de mères meilleures amies, Lee (Joel Courtney) et Elle (Joey King) sont à leur tour meilleurs amis depuis leur naissance pour ainsi dire. Mais voilà, Elle a toujours eu le béguin pour le grand frère de Lee, Noah (Jacob Elordi), le beau, très grand et ténébreux bad boys. Et depuis que son corps change, devenant peu à peu une femme, ce dernier va également commencer à la remarquer. Une idylle qui pourrait mettre en danger sa précieuse amitié avec Lee.

Comme souvent avec le genre, l’histoire est exactement ce à quoi on peut s’attendre à la virgule près : les mauvais timing, les engueulades, les rebondissements et on sait exactement où l’on va. Pas de surprises, mais est-ce que ça vaut le coup ? Eh bien déjà le casting est sympathique, à défaut de bousculer quelque norme que ce soit : tous les acteurs sont soit sveltes, soit ridiculement musclés pour les hommes, et toujours abusément très grands (1m96 pour l’étalon de service). La beauté de Joey King est certes un chouia atypique avec son nez, mais ça reste une plantureuse brune au regard cristallin. Tout le monde il est beau il est gentil, dans la bonne humeur et l’opulence (bigre la maison des frères !). Un film extrêmement léger et sympathique donc, mais avec deux gros défauts plus ou moins gênants. Il faut bien un élément perturbateur pour dynamiser l’histoire, mais on a du mal à croire – même si on peut mettre ça sur le dos de la connerie / caprice d’ado décérébré – qu’un « best friend » puisse vouloir à ce point le malheur de sa meilleure amie par égoïsme. Ensuite, c’est quoi ce délire du « Kissing Booth » ? Le principe est de, dans le cadre d’une kermesse de l’école, faire payer les élèves pour en embrasser d’autres. Mais genre salement, bien sur la bouche avec insistance. C’est ni plus ni moins que de la prostitution encadrée et validée par un établissement scolaire. Mais quoi ?! Un peu du mal à croire à une telle débauche institutionnalisée, et je vois mal le « concept » revenir dans les suites, ça ne serait pas très Covid. Amusant et mignon, mais un peu creux.

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