The Kissing Booth 2
2020
Vince Marcello
Le syndrome du second film dans une saga romantique… Imaginez tout ce qui ne va pas dans Twilight 2 et vous aurez une idée de ce qui nous attend pour cette suite. Au programme donc, l’amour du premier film qui prend le large, de la dépression, des faux dramas et l’éternel triangle amoureux, piège absolu dans lequel le film va se vautrer.
Une nouvelle année commence pour Elle (Joey King), vivant péniblement l’amour à distance qu’elle partage avec Noah (Jacob Elordi), parti étudier à Harvard alors qu’elle doit pour sa part terminer son lycée. Leur amour va t-il tenir avec toutes les tentations de vraies femmes alors que sa gamine est à l’autre bout du pays ? Pendant ce temps, son meilleur ami Lee (Joel Courtney) va complètement délaisser sa copine, traînant non stop avec Elle, se refusant de faire le saut dans la vie d’adulte.
Le film de la maturité ? Au contraire, je dirais plutôt le film du constat d’échec où le duo de meilleurs amis sont entourés de gens entrain de passer le cap de la vie d’adulte alors qu’eux restent sur des gamineries de jeux d’enfants, de s’amuser, de faire la tête dans leur coin sans oser parler des sujets importants. Pire, l’un des principaux moteur de l’histoire est la jalousie, que ce soit amoureuse ou amicale, avec l’arrivée du beau Marco, personnage sympathique qui aurait pu être intéressant s’il n’était pas aussi maltraité que Jacob dans le pertinent à comparer Twilight 2. A aucun moment on ne sent qu’il est un prétendant sérieux, tout juste sert-il d’élément perturbateur à deux sous. Le film est toujours extrêmement léger, loin des vrais problèmes de la vie tant on ne voit qu’une bande de privilégiés ingrats. L’idée de traiter l’insoluble question de la romance à distance aurait pu avoir un semblant d’intérêt si ça n’était pas traité en mode petite princesse conne, me rappelant les pires moments de Gilmore Girls où Rory était une vraie peste. Reste un petit plaisir de suivre les personnages, mais espérons qu’une vraie intrigue soit pondue pour le dernier opus, sans quoi l’ennui serait rédhibitoire.