The Boys – Saison 2


The Boys – Saison 2
2020
Eric Kripke

Après une première saison quasi parfaite qui dynamitait les codes des super-héros de façon ultra brillante, tout en offrant une critique politique du capitalisme et des corporations tentaculaires, la pression était énorme pour la suite de la série. Et sans s’effondrer totalement, la seconde saison restera comme un petit coup de mou sans grand impact.

On suivra encore pléthore d’histoire en parallèle cette saison : le Butcher (Karl Urban), faisant bande à part, cherchant plus que jamais sa femme disparue depuis huit ans au détriment de tout le reste ; Hughie (Jack Quaid), Annie (Erin Moriarty), La Crème « Mother Milk » (Laz Alonso), le French (Tomer Capon), Kimiko (Karen Fukuhara) et la  CIA (Claudia Doumit) vont essayer de trouver un moyen de faire tomber Vought, la société derrière la création et l’exploitation commerciale des super-héros ; Edgar (Giancarlo Esposito), son dirigeant, va tenter de mener à bien sa barque malgré toutes les dérives de son écurie ; Queen Maeve (Dominique McElligott) va devoir assumer malgré elle une romance lesbienne, dévoilée par un Homelander (Antony Starr) en dérive après la perte de sa mère de substitution, tentant de recréer un lien avec le nouveau membre des Sept, Stormfront (Aya Cash) ; l’ancien membre The Deep (Chace Crawford) va tenter de faire un come-back et de réhabiliter son image au travers d’un mouvement religieux intégriste, que sera aussi tenter de rejoindre le très en disgrace A-Train (Jessie T. Usher).

Si le fond ou la forme reste semblable, avec une formule toujours efficace et un grand plaisir à retrouver un tableau de personnages passionnants, cette saison est à bien des niveaux une sacrée déception. C’est bien simple, rien ne bouge vraiment. Les nouveaux personnages sont moins intéressants voir ne serviront pas au delà de cette seule saison, comme la plupart des intrigues, qui auront soit toutes étaient bouclées, soit n’auront pas bougé d’un chouïa. On pense notamment au climax de la dernière saison, qui n’aura servi à rien, voir aura été gâché. L’arc de rédemption de The Deep n’aura été que de surface, pour des intrigues laborieuses pas bien captivantes, à l’image du maître du feu, ironiquement incarné par celui qui jouait Iceberg dans les X-Men, Shawn Ashmore. On sera aussi grandement frustré par l’absence d’évolution notable dans le couple potentiel French / Kimiko, mais plus encore par le tandem Hughie / Butcher qui perd tout innocence au profit d’un triste pugilat. En parlant du Butcher, il devient un peu une auto-parodie, insistant trop sur le côté bad guy sans cœur au point de vraiment ne devenir plus qu’un sale con. Espérons que la suite saura redresser la barre, sans quoi l’éclair de génie n’aura été que de courte durée.

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