The Boys – Saison 3


The Boys – Saison 3
2022
Eric Kripke

Après une première saison exceptionnelle, le soufflet était quelque peu retombé dès la seconde, laissant craindre une série se limitant aux intensions sans que le fond n’ait suffisamment de profondeur pour perdurer. Heureusement, cette troisième salve va bien vite balayer la plupart des défauts précédents pour retrouver le chemin de la grandeur.

Cette saison va prendre place un an après les révélations sur Stormfront (Aya Cash) alors que l’équipe a plus ou moins raccroché ou a su se réorienter. Starlight (Erin Moriarty) a réintégré les Sept pour essayer de garder un œil de l’intérieur, le Butcher (Karl Urban) s’occupe de Ryan (Cameron Crovetti), MM la crème (Laz Alonso) tente de recréer le contact avec sa femme et sa fille, tandis que le French (Tomer Capon) et Kimiko (Karen Fukuhara) gèrent les opération de terrain pour la branche anti superhéros de la CIA, commanditée par Hughie (Jack Quaid) et Victoria Neuman (Claudia Doumit). Seulement le cas Homelander (Antony Starr) inquiète de plus en plus, et une nouvelle piste pourrait permettre de neutraliser la menace. En pleine Guerre Froide, le chef de Sept de l’époque, Soldier Boy (Jensen Ackles) aurait été neutralisé par une arme inconnue, lui qui était réputé aussi invincible que Homelander aujourd’hui.

Cette saison est un sacré coup de boost, que ce soit en termes d’écriture des personnages, d’interactions entre eux, ou du mythe entourant cet univers dans son ensemble. On aurait pu croire les superhéros datant des premiers tests Gen V, mais il semblerait que les premiers remontent dès la Seconde Guerre Mondiale, avec certains encore vivants, voir qui n’ont pas prit une ride. Non seulement le prélude est intéressant, mais il créé de nouvelles connexions et révélations autour des personnages, comme par exemple Edgar (Giancarlo Esposito) qui était déjà là à comploter dans l’ombre, tirant déjà les ficelles. La dynamique de groupe est aussi bien meilleure : le Butcher est toujours un connard arrogant égoïste, mais cette fois il a plus de cartes en main pour se le permettre et tend plus volontiers la main, que ce soit pour aider ou recevoir de l’aide. Hughie est moins passif / tête à claque, même si on s’amusera de sa non chance légendaire. Quand ça veut pas… La romance Serge (Frenchie) / Kimiko patine toujours, mais on en voit le bout, Annie sert un peu plus à quelque chose, et globalement toutes les intrigues des personnages sont meilleures, sauf les éternels seconds couteaux aux arcs de rédemption redondants, voir ennuyeux : The Deep (Chace Crawford) et A-Train (Jessie T. Usher). Clairement on a l’impression que les scénaristes ne savent pas quoi faire avec eux, hormis les traiter comme des bouffons. Maeve (Dominique McElligott) sera indéniablement celle qui va prendre le plus cher, mais au moins elle pourra couler des jours heureux bien mérités. Quant au fameux Soldier Boy, c’est clairement une « belle » révélation dans le genre homme de l’époque ultra conservateur, sorte de mélange de Homelander et Butcher mais qui se prend et croit agir comme un Captain America qui aurait rejeté massivement le monde actuel. Des personnages mieux traités, de nouveaux venus au niveau cette fois, des intrigues bien plus palpitantes, et enfin des enjeux d’envergure. Mieux encore, la suite s’annonce palpitante avec pléthore de nouveaux enjeux se dessinant en toile de fond. On remonte presque au niveau de la claque de la première saison, en espérant que le spin-off Gen V arrive aussi bien puisque la première saison vient s’intercaler entre les saisons 3 et 4 de cette série principale.

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