Un p’tit truc en plus
2024
Artus
Nous y voilà : le phénomène de l’année. Près de 11 millions d’entrées sur le seul territoire français, un raz-de-marée qui a duré tout l’été avec un maintient aussi exceptionnel que les retours spectateurs furent dithyrambiques. En même temps, qui oserait dire du mal d’une comédie populaire sur fond d’acceptation du handicap ? Eh bien la presse a refusé pour une fois le consensuel, avec des retours bien plus mitigés, et à raison.
L’histoire est quelque peu banale au possible : apprendre de la différence. Paulo (Artus) et son père (Clovis Cornillac) vont se retrouver malgré eux dans une colonie pour handicapés (dirigée par Alice Belaïdi) après avoir voulu fuir la police suite à un braquage. Un concours de circonstances hasardeux qui leur permettra de se retrouver confrontés à des handicapés mentaux, qui, plod twist, sont aussi des être humains.
Les bons sentiments, ça va bien deux minutes, mais ça ne suffit pas en tant que soi, et c’est presque trop facile. Si déjà on pourrait pester sur la présence dans la bande-annonce d’absolument tous les meilleurs moments, le scénario est au mieux fainéant, et l’humour pas toujours si efficace. Tout est cousu de fils blancs, l’écriture des personnages est soit lacunaire soit caricaturale, et la gestion de l’humour est clairement problématique. Par exemple le « elle a l’habitude » est instauré dès les premières minutes, puis sera oublié pendant plus d’une heure avant de ressortir quatre fois en dix minutes. Un équilibrage à revoir… On ne s’ennui pas, ça reste une comédie efficace et le thème de la différence n’est pas traité aussi lourdement qu’à l’accoutumé, mais de là à avoir un tel succès ? Un phénomène de moutonnerie autour de la bienpensance donc, surcôté au possible pour un divertissement tout juste passable.